• Même si la cataracte se développe avec l'âge, il existe des façons de la prévenir ou de retarder sa progression. Découvrez comment en lisant la suite de cet article.

    Lutter contre la cataracte est très important. Il existe différents facteurs nutritionnels et physiques qui peuvent abîmer notre vue.

    C’est bien évidemment sans compter sur l’abus d’appareils avec des écrans tels que les téléphones portables, les ordinateurs, les tablettes, etc.

    Tout cela a une répercussion négative sur les organes de la vision, et on peut d’ailleurs dire que la cataracte est un problème extrêmement répandu au XXIe siècle !

     

    Qu’est-ce que la cataracte ?

    Vue de profil d'un œil atteint de la cataracte.

     

    Il s’agit d’une perte de la vision centrale due au fait que notre cristallin devient opaque. Cela veut dire que la lentille d’augmentation que nous avons dans notre œil perd sa transparence.

    Elle commence à s’estomper de plus en plus, jusqu’à ce qu’elle devienne finalement comme un espèce de « rideau ».

    Cela empêche l’arrivée des images dans notre rétine. C’est comme si l’objectif de notre caméscope était soudainement sale à cause de l’accumulation de résidus. On ne peut alors donc pas être en mesure de capturer des images.

    Lisez aussi : Des boissons bienfaisantes pour entretenir sa vue

    La cataracte est un processus dégénératif et indolore de la vision. Son signe le plus frappant est l’apparence physique qu’elle prendra au sein de nos yeux.

    Au départ, il commence à y avoir comme un “voile laiteux”, et progressivement, ce dernier recouvre la pupille. On perd alors la couleur noire habituelle, et notre pupille devient de plus en plus grisâtre au fur et à mesure qu’avance la maladie.

    Quels sont les éléments déclencheurs de la cataracte ?

    Il est important de lutter contre la cataracte.

     

    Cela est provoqué par une accumulation de protéines au sein du cristallin de l’œil. C’est ce qui crée ce voile qui empêche la lumière d’arriver jusqu’à la rétine.

    Cela se passe lentement, petit à petit. Il se peut même que l’œil soit totalement couvert. Dans les cas les plus graves, une cécité se produit alors.

    Cette maladie a l’habitude de toucher presque la moitié de la population de plus de 65 ans. C’est pour cette raison qu’il est important de lutter contre la cataracte.

    On opte très souvent pour la chirurgie lorsqu’il s’agit des cataractes les plus graves. Mais dans de nombreux cas, ce traitement ne signifie pas l’amélioration de la vision.

    Si tel est le cas, consultez votre ophtalmologiste pour avoir un point de vue personnalisé sur l’amélioration potentielle qui peut être espérée dans votre situation.

    Alternatives avant d’avoir recours à la chirurgie

    Mais avant de recourir à un chirurgien, nous pouvons essayer d’autres options ! Nous allons vous expliquer plusieurs moyens qui vous permettront de réduire fortement la progression de la cataracte.

    Vous pouvez même la stopper ! Mais si vous n’y arrivez pas et si ces traitements ne marchent pas, il faudra bien évidemment aller consulter un ophtalmologiste.

    Le cristallin est composé de trois quarts d’eau et de protéines. La distribution des protéines est celle qui interfère dans la façon dont nous percevons la lumière.

    Les clés du traitement sont donc de définir par quels moyens nous pouvons réussir à corriger ces déficiences. De même, nous prendrons en compte les statistiques.

    En effet, la probabilité de souffrir de cataracte est plus grande chez les diabétiques et chez les femmes. Ça l’est d’autant plus s’il existe des antécédents familiaux de cette maladie.

    On a aussi observé une incidence accrue chez ceux qui ont pris des médicaments avec des corticostéroïdes à des doses élevées (10 à 15 mg par jour) pendant des années. Il en va de même pour les fumeurs !

    Le tabagisme participe au développement de la cataracte.

    Un traitement diététique pour lutter contre la cataracte

    Aliments à ajouter à l’alimentation pour lutter contre la cataracte

    Les vitamines sont à consommer régulièrement

    Notre régime alimentaire sera riche en vitamines A et C. Elles sont fondamentales pour les tissus et les fonctions oculaires, et en plus, elles aident à freiner la détérioration du cristallin.

    Pour obtenir de la vitamine A, on prendra des légumes et des fruits “rouges”, comme de la carotte, des oranges, de la papaye, etc. Il faudra aussi prendre des épinards et du foie.

    Les épinards sont particulièrement recommandés pour réduire le risque de développer des cataractes graves.

    Pour obtenir de la vitamine C, il existe une grande variété de produits, mais on va mettre en avant la spiruline et le moringa (les feuilles ou bien l’huile) puisqu’ils sont aussi riches en vitamine A.

    Il faut ajouter à notre régime alimentaire tous les aliments qui sont des sources naturelles d’antioxydants

    Il s’agit des oranges, des citrons, des pamplemousses, des fraises, des raisins noirs, des brocolis, des tomates, et de l’huile d’olive et de moringa.

    Les antioxydants combattent les radicaux libres (les molécules d’oxygène instables). Ces derniers peuvent s’accumuler dans les yeux et créer des cataractes.

    Il faut suivre un régime alimentaire riche en acides gras oméga-3

    On peut prendre soit des compléments soit du poisson (surtout le bleu). On peut aussi retrouver ces acides dans les graines de lin, ou bien dans le chia et leurs huiles.

    D’après diverses études, consommer du thon une fois par semaine réduit le risque de cataracte jusqu’à 12%.

    Vous allez également aimer : Les symptômes qui alertent sur une carence en vitamines

    Habitudes à adopter pour lutter contre la cataracte

    Les boissons sucrées et les sucres en général sont à supprimer

    Ces derniers affaiblissent et abîment le système nerveux. Pour la même raison, nous devons aussi éviter la caféine et l’alcool.

    Les muqueuses des yeux ne doivent pas se déshydrater

    Il faut donc boire beaucoup d’eau, au moins deux litres par jour. Pour cela, on évitera aussi les aliments trop salés ou épicés !

    Le foie doit être entretenu

    Le foie est très lié à la vision, il est donc important d’en prendre soin.

    Nos recommandations

    Notre comportement et notre attitude face à la vie sont très importants pour prévenir, freiner, voir même soigner la cataracte. Pour cela, il faudra prendre en compte les choses suivantes :

    • Il faut faire des examens périodiques des yeux chez les adultes. Il faut aller chez l’ophtalmologiste tous les deux ans.
    • Vous devez protéger vos yeux contre le rayonnement ultraviolet. Portez des lunettes de soleil et/ou un chapeau. Cela vous permettra de lutter efficacement contre la cataracte.
    • Évitez l’exposition aux rayons UV dans les cabines de bronzage. Les ultraviolets solaires (UVB) sont moins néfastes.
    • Utilisez un masque pour dormir si vous ne pouvez pas dormir dans un endroit sombre. Au repos, la glande pinéale produit de la mélatonine (une hormone qui ralentit le vieillissement), mais elle le fait seulement dans l’obscurité.
    • Ne fumez pas !
    • Contrôlez votre diabète.
    • Pratiquez la “relaxation oculaire”, pendant une demi-heure tous les jours. Il faut regarder une plante ou un paysage vert et harmonieux dans un état intérieur serein.

    L’importance du régime alimentaire

    Les cataractes sont plus communes chez les diabétiques et chez les fumeurs. Elles n’affectent pas toute la population de personnes âgées.

    C’est pourquoi la médecine naturelle indique que les cataractes sont provoquées par une mauvaise alimentation ainsi que certaines maladies qui créent une tension dans les muscles de l’œil.

    Tout cela est dû au fait que le cristallin souffre d’un manque de circulation sanguine, et il ne profite donc pas des nutriments.

    C’est pour cela qu’il faut prévenir la cataracte avec un régime alimentaire adéquat ; il faut beaucoup de nutriments et d’exercices qui aident à combattre la tension musculaire. C’est le traitement idéal !

    Les remèdes populaires pour lutter contre la cataracte

    Le miel

    Appliquez du miel pur (non raffiné) dans l’œil. C’est un antibiotique qui aidera à nettoyer et à nourrir l’œil.

    Les infusions

    Faites une infusion d’anis ou de sachets de pommes de terre crues. Laissez-les sur les paupières pendant une heure par jour.

    Les infusions quotidiennes de thé de Cayenne ou d’Eufrasia aident également à retarder le développement de la maladie et à lutter contre la cataracte.

    Les gouttes

    Les gouttes oculaires d’eau de mer filtrée. Cela peut être irritant au début, mais ce remède ne fait pas mal et peut être fait tous les jours.

    Les gouttes d’une solution faite avec quelques gouttes de citron diluées dans du sérum ou dans de l’eau pure.

    Ce remède piquera si nous avons l’œil sale ou si nous souffrons d’une conjonctivite, mais c’est très efficace. Et en plus, ça ne fait pas de mal à l’œil !

    Lhuile de ricin

    Mouillez votre doigt dedans et appliquez le remède doucement sur le bord de l’œil, l’huile pénétrera toute seule.

    On peut aussi se servir de l’huile de moringa, mais ce remède pique un peu plus à cause de ses propriétés antibiotiques. Il faudra faire cette application pendant au moins un mois.

    On peut également appliquer de l’huile de lin ou de l’huile de foie de morue, une goutte chaque nuit.

    L’aloe vera

    Appliquez deux ou trois gouttes de la pulpe liquéfiée.

    De l’oignon frit en morceaux

    Vous le laissez dans le réfrigérateur une demi-heure et vous placez ensuite l’oignon sur les paupières pendant cinq minutes.

    Les décoctions

    Une décoction de camomille (25 g), de sureau (30 g), une pomme de terre, un demi-concombre et des graines de lin (15 g) : mettez tout cela dans un litre d’eau. 

    Appliquez ensuite sur les yeux grâce à des compresses.

    et ce lien pour comprendre cette maladie: ICI


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  • Le totum de la plante, c'est quoi m'sieur ? Ah, bonne question. Cela fait un moment que je voulais qu’on parle de ce sujet. Des années même. Et puis vous savez ce que c'est, à chaque fois je repousse car j'ai envie d'écrire sur un autre sujet qui me titille.

    Mais là, il y a urgence. C’est l’un des sujets les plus importants de l’herboristerie et de la phytothérapie. C’est un sujet qui oppose souvent l’école classique et traditionnelle à l’école scientifique.

    Nous parlons ici d’utilisation de la plante forme entière (le "totum" - pour une définition, voir ici), comparée aux produits standardisés en constituants qu’on appelle des « actifs ». Si vous vous intéressez aux plantes, si vous avez un peu de mal à naviguer les différentes formes du marché, je pense que vous allez trouver cette discussion des plus intéressante.


    Ce que nous dit Jean Valnet

    Le totum selon Jean ValnetImage Laboratoire Cosbionat / Wikimedia

    Je vais démarrer cette discussion en vous donnant une citation du docteur Jean Valnet, l’un des pères de la phytothérapie moderne en France. Il est mort en 1995, et il nous a laissé plusieurs ouvrages classiques et très consultés dans le monde francophone.

    Voici la citation concernant le totum :

    « Il existe dans le végétal plusieurs constituants synergiques qui font que l’action résultant de son emploi se montre moins brutale, plus prolongée, plus complète que celle du principe chimique, et qui explique que le médicament naturel soit, dans l’ensemble, mieux toléré par l’organisme que les substances étrangères créées artificiellement, dont on connaît mal la toxicité à longue échéance et les effets accessoires. »

    Bon… C’est peut-être une manière un peu compliquée d’expliquer un point relativement simple :-). Je vous propose donc que l’on décortique cette citation en détail.


    Un riche totum

    Tout d’abord, Valnet nous rappelle que dans les plantes, il y a plusieurs constituants. Et je trouve que mot « plusieurs » est un peu faible. Des centaines, parfois des milliers !

    Et on en connaît juste une pincée aujourd'hui. Certaines études fournissent des listes des constituants en nous donnant l’impression que c’est une liste complète. Mais c’est en fait une liste très partielle, on est encore loin d’avoir tout identifié. Et c’est bien, ça nous remet à notre place et ça nous donne un peu d’humilité.

    Ces constituants sont en général classés par familles chimiques. Le tout avec des noms un peu barbares, vous m’avez souvent entendu parler de ces familles. Les alcaloïdes, les terpènes, les composés phénoliques, les glucides, etc. Chaque constituant est classé dans une de ces familles. La quinine par exemple, extraite de l’écorce du quinquina, est un alcaloïde. L’inuline, extraite de la racine de bardane ou de chicorée, est un glucide, etc.

    Donc vous pouvez vous imaginer cet effort de créer une carte complète du végétal, une grande hiérarchie de constituants, avec des propriétés précises pour chaque constituant. Mais en réalité, tout ceci est trop compliqué pour nos petits cerveaux limités. On est très très loin de maîtriser type de savoir. On a une liste limitée tout au plus.

    Mais basé sur cette liste, on va donner l’impression qu’on connaît la plante par cœur, et je trouve que cette attitude ne rend service à personne, c’est même très prétentieux. Mais bon, on a cette liste partielle, et ça nous rassure.


    A la recherche du constituant actif

    Mais la science ne va pas s’arrêter là. Elle va essayer de découvrir LE principe actif. Le seul et l’unique. Le plus grand, le plus fort, le plus puissant. C’est un effort qui a commencé il y a plusieurs siècles et qui s’est poursuivi encore et encore. Cette obsession de vouloir toujours affiner, purifier, augmenter la force de frappe au détriment de l’élégance, de la rondeur, de l’esprit d’équipe de tous ces constituants.

    Et soyons clairs, parfois cette évolution a été positive et très utile. Prenons l’exemple de la reine-des-prés ou du saule. On est passé de la plante entière, qui a des propriétés anti-inflammatoires, à l’acide acétylsalicylique que l’on connaît tous aujourd’hui, l’aspirine.

    Totum de la reine-des-présReine-des-prés (Filipendula ulmaria)

    La reine-des-prés est une plante très complexe. Son totum contient de nombreux flavonoïdes, des acides phénols, des tanins, une huile essentielle, des minéraux. Des centaines de constituants qui seront résumés à la présence de dérivés salicylés, qui seront eux-mêmes répliqués, modifiés puis synthétisés sous forme d’aspirine.

    Mais au final, est-ce que tout ceci est positif ? Oui bien sûr, pour moi c’est positif, on a quelque chose qui fonctionne et qu’on peut bien doser. Oui il y a des effets secondaires si on en prend trop, bien sûr. Mais c’est tout de même une sacrée évolution.

    Est-ce que la reine-des-prés se résume pour autant aux dérivés salicylés ? Non, elle est beaucoup plus complexe et subtile que ça. Mais elle n’agit pas aussi vite. Elle n’a pas la même force de frappe anti-inflammatoire. Mais elle a aussi bien moins d’effets indésirables, justement parce qu’on mise sur un ensemble de constituant.

    Mais bon, n’allons pas trop nous perdre dans les détails. Ici, pour moi, on a un cas où le constituant actif, le dérivé salicylé, puis plus tard l’aspirine, est vraiment actif, et il est vraiment responsable d’une partie de l’action de la plante, il n’y a pas trop de doute là-dessus. Mais je vous dirais que la reine-des-prés n’est pas représentative de la majorité des plantes.


    Lorsque l'actif ne peut pas répliquer le totum

    Pour la grande majorité des plantes, on n’a absolument aucune idée du principe actif. Mais on va spéculer, et on va faire des études. Et on va trouver plein d’informations intéressantes au passage, c’est très bien, ça fait progresser notre savoir. Toute information est bonne à prendre.

    L’exemple que je donne souvent, c’est celui du millepertuis. Pendant des années on a dit que le principe actif, c’était l’hypéricine. OK, on sait qu’il est actif, on a des études qui démontrent un effet de l’hypéricine sur l’environnement cérébral qui pourrait expliquer, en partie, son action antidépressive (ex : Want, 2010). Donc on s’est mis à fabriquer des produits de laboratoire qui étaient standardisés en hypéricine.

    Au passage, définissons ce qu’est la standardisation. C’est une garantie d’une quantité prédéfinie de principe actif par dose. C’est souvent exprimé en pourcentage. Donc un comprimé de millepertuis peut contenir, par exemple, 0,3% d’hypéricine. On emploie parfois le terme « titré ».

    Totum du millepertuisMillepertuis (Hypericum perforatum)

    On dit que c’est un extrait standardisé et titré en hypéricine. Et ça, ça plaît beaucoup à certains praticiens, car ils vont avoir la garantie d’un dosage, parce qu’ils vont vous dire que d’une année à l’autre la quantité d’hypéricine varie dans le millepertuis. C’est vrai. Ça varie aussi en fonction du lieu, des précipitations, etc. Donc là, on a une garantie que d’un lot sur l’autre, le comprimé a toujours la même quantité d’hypéricine.

    Sauf que… on a eu d’autres études qui nous montrent que l’hyperforine, un autre constituant est lui aussi actif. Il agit lui aussi sur l’environnement cérébral. Il peut lui aussi expliquer les propriétés antidépressives de la plante (Zanoli, 2004). Et alors, on fait quoi, on standardise aussi sur l’hyperforine ? OK pourquoi pas.

    Mais attendez, on a des études qui montrent que si on enlève l’hypéricine et l’hyperforine, le millepertuis est toujours actif ! (Butterweck, 2003). Et là, on pense que l’activité antidépressive est due aux flavonoïdes. OK, mais là on fait quoi ? Ça va s’arrêter où cette histoire ?

    L’ashwagandha est souvent standardisée en withanolides. Le ginseng standardisé en ginsenosides. Etc. etc. Je pense que dans de nombreux cas, ceci n’est pas justifié.


    Le marché du complément alimentaire

    Et au passage, on nous vend des comprimés standardisés qui sont plus chers. C’est normal, c’est un procédé qui est plus complexe que de juste faire une teinture ou une infusion. Mais nous, on paye, alors qu’une belle teinture bien rouge fabriquée à partir de millepertuis frais, ça fonctionne tout aussi bien.

    Et là, attention, je ne suis pas en train de remettre en cause l’efficacité de ces produits standardisés, ni la qualité des gélules de certains laboratoires. Certains sont très bons et fonctionnent très bien (d'autres sont de qualité pathétique, soyons clairs sur ce point-là aussi). Mais c’est juste une course futile et ce n'est pas une bonne utilisation de l’argent qu’on passe dans la recherche.

    Comme toujours, tout n’est pas blanc et noir, et il y a quelques exceptions à cette règle. Dans mon expérience, les produits standardisés en ginkgo biloba par exemple sont mieux tolérés que la plante entière. J’ai parfois conseillé des comprimés standardisés en silymarine pour des personnes qui ne pouvaient pas tolérer l’alcool à cause de problèmes de foie et qui n’arrivaient pas à trouver des graines de chardon marie de bonne qualité dans le commerce. Avec de bons résultats.

    Et puis si vous regardez sur mon site, vous allez voir ici et là des recommandations de produits titrés et standardisés, parce que j’ai eu l’occasion de travailler avec et ils fonctionnent. Mais je dirais que dans l’ensemble, du moins dans mon expérience, la forme simple, entière, la moins transformée possible, donne autant de satisfaction à un prix largement plus raisonnable. C’est la forme avec laquelle personnellement je travaille le plus.

    Ginkgo biloba et ginkgolidesGinkgo (Ginkgo biloba)


    Apprendre à gérer la variabilité

    C’est vrai que ceci rajoute une certaine variabilité. Sur des centaines de constituants, pour une année spécifique, certains seront en quantité plus faible, d’autres plus fortes, et puis l’année suivante la tendance va s’inverser. Cela varie en fonction de la région, du sol, du climat. Mais au final, la tradition nous démontre qu’on s’y retrouve toujours.

    Et puis surtout, on doit apprendre à travailler avec ces cycles naturels. Oui il y a des variabilités. Oui le lierre terrestre que je viens de ramasser me semble peut-être beaucoup moins aromatique que ma ramasse précédente, moins fort que la dernière fois. Eh bien je vais ajuster la quantité que je vais utiliser. Il faut savoir s’adapter à ce genre de choses.


    Synergie dans le totum

    Je voudrais revenir à un point très important de la citation de Valnet : le concept de synergie. On emploie souvent ce terme dans le monde des thérapies naturelles pour décrire pas mal de choses, souvent d’une manière assez vague. Donc voyons si ce concept s’applique effectivement aux constituants des plantes.

    Voici ce que nous dit la science. Et vous noterez là encore que les outils pour mesurer les synergies sont extrêmement limités. La seule chose que l’on peut faire dans la plupart des cas, c’est prendre un seul constituant, mesurer son effet, puis prendre 2 constituants, mesurer l’effet combiné, et constater que 1 + 1 = 3, dans le sens où il y a un gain majeur d’efficacité lorsqu’on utilise la combinaison des deux.

    On va prendre un exemple très simple avec le brocoli. Oui je sais, c’est un aliment, c’est un légume, mais je peux vous dire qu’il renferme des propriétés thérapeutiques qui nous intéressent. Le brocoli va fournir à notre foie des constituants qui vont permettre une meilleure détoxification de certains perturbateurs, cancérogènes ou autres.

    Brocoli : crambène et indole-3-carbinol

    Dans une étude, on administre d’abord un constituant qui s’appelle crambène. On mesure l’activité des enzymes du foie qui sont responsable de la détoxification. Ensuite on administre un autre constituant qui s’appelle l’indole-3-carbinol, constituant très connu du brocoli. On mesure une nouvelle fois l’activité des enzymes hépatiques. Puis on donne les deux combinés, et on a un résultat supérieur qui va bien au-delà de la superposition de l’effet de ces 2 constituants (Nho, 2001).

    On a répété ceci pour de nombreuses plantes. Le ginkgo biloba avec les ginkgolides A et B. L’aubépine avec une combinaison de quercétine, rutine, acide chlorogénique et hyperoside, avec une combinaison qui donne un effet protecteur cardiovasculaire qui va bien au-delà de la superposition de ces 4 constituants. Là, on a un cas exceptionnel parce qu’on a pu tester 4 constituants à la fois (Ye, 2010).

    Et je suis sûr que si on pouvait en mettre 5, ou 10, ou 25, ou 250, on continuerait à voir un effet de synergie. Parce que chaque constituant va venir titiller notre système d’une manière un peu différente. Certains constituants vont agir sur les différentes causes qui pourraient participer à un déséquilibre.

    Et je pense qu’au bout du compte, ce n’est pas pour rien si la plante a évolué de cette manière, qu’elle s’est constituée de cette manière, c’est ce totum qui lui donne sa force pour résister à l’environnement.


    Le totum rend la plante mieux tolérée

    Le dernier point de la citation de Valnet est très important : au sujet des effets secondaire. Valnet nous dit que la plante est beaucoup mieux tolérée que le constituant isolé.

    Et là, c’est beaucoup plus dur de trouver des papiers scientifiques qui valident ce point-là. L’idée est qu’un ensemble de constituants pourraient déclencher une réaction physiologique et au passage créer un certain stress sur le système, mais un autre ensemble de constituants de la plante viendraient contrebalancer ces effets indésirables.

    C’est un peu ce que l’on fait lorsqu’on formule un mélange de différentes plantes. Si on a une plante qui est un peu irritante pour les intestins par exemple, on va rajouter une plante adoucissante des muqueuses. Mais là, on pense qu’au sein d’une même plante, on a aussi ces phénomènes qui se déroulent.

    Je vais vous donner un exemple, qui n’est pas basé sur une étude mais sur ma compréhension des constituants. Prenons une plante comme la fumeterre, plante utilisée principalement comme dépuratif, c’est-à-dire qui encourage les organes d’élimination à faire leur travail pour une meilleure élimination des déchets.

    Certains constituants vont stimuler la production et la relâche de bile. Et lorsqu’on a les intestins un peu fragiles, cette forte sécrétion de bile peut devenir irritante. En revanche, on a aussi un peu de mucilages, pas beaucoup, mais ils sont adoucissants des muqueuses. On a des flavonoïdes qui sont anti-inflammatoires.

    Donc il est fort possible que si on utilisait les constituants dépuratifs seuls, il y aurait une irritation intestinale avec diarrhée qui arrive très rapidement, alors que là, avec la combinaison, la plante est beaucoup mieux tolérée. Et lorsque ceci n’est pas suffisant, on va rajouter une autre plante pour apporter cet équilibre, la camomille matricaire par exemple. Voilà, c’est un exemple, je pense qu’on peut en trouver plein d’autres pour illustrer ce point.

    Fumeterre (Fumaria officinalis)La fumeterre (Fumaria officinalis)


    Résumé totum / constituant actif

    • La plante est un totum, composée de plusieurs centaines voire milliers de constituants.
    • La plupart du temps, on en a identifié un ou deux qui semblent actifs, mais on n'a aucune idée du rôle des autres.
    • Il est fort possible que tous les constituants du totum soient actifs d’une manière ou d’une autre, en utilisant des mécanismes qu’on ne comprend absolument pas aujourd’hui. Il est fort possible que tous les constituants agissent en synergie, dans un modèle 1 + 1 = 3.
    • Il est fort possible que lorsqu’un constituant est un peu plus agressif ou irritant, un autre soit là pour contrebalancer, qui fait qu’en fin de compte, l’ensemble est bien toléré.
    • Un commerce s’est créé autour des produits standardisés et titrés en principes actifs. Je ne dis pas qu’ils sont de mauvaise qualité. Je ne dis pas qu’ils ne fonctionnent pas. Je dis en revanche qu’ils sont plus chers par rapport à la plante forme naturelle, et qu’ils nous privent de notre capacité à être indépendant, à fabriquer nous-même nos propres produits, comme je vous explique dans mes formations.

    Références Totum

    Wang Y, Shi X, Qi Z. Hypericin prolongs action potential duration in hippocampal neurons by acting on K+ channels. Br J Pharmacol. 2010;159(7):1402-1407. doi:10.1111/j.1476-5381.2009.00513.x

    Zanoli P. Role of hyperforin in the pharmacological activities of St. John's Wort. CNS Drug Rev. 2004;10(3):203-218. doi:10.1111/j.1527-3458.2004.tb00022.x

    Butterweck V, Christoffel V, Nahrstedt A, Petereit F, Spengler B, Winterhoff H. Step by step removal of hyperforin and hypericin: activity profile of different Hypericum preparations in behavioral models. Life Sci. 2003;73(5):627-639. doi:10.1016/s0024-3205(03)00314-x

    Nho CW, Jeffery E. The synergistic upregulation of phase II detoxification enzymes by glucosinolate breakdown products in cruciferous vegetables. Toxicol Appl Pharmacol. 2001;174(2):146-152. doi:10.1006/taap.2001.9207

    Ye XL, Huang WW, Chen Z, et al. Synergetic effect and structure-activity relationship of 3-hydroxy-3-methylglutaryl coenzyme A reductase inhibitors from Crataegus pinnatifida Bge. J Agric Food Chem. 2010;58(5):3132-3138. doi:10.1021/jf903337f

     
     

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  • Dans cet article, nous allons parler des bienfaits du cassis, cet arbuste qui fait de petits fruits noirs absolument délicieux, ses feuilles et ses bourgeons sont de plus en plus appréciés comme remèdes naturels.

    Il ne paye pas de mine, il ne fait pas trop parler de lui contrairement à certaines plantes médicinales plus exotiques, mais il peut vraiment nous rendre service.

    Et je suis très content de vous le présenter aujourd’hui sous toutes ses coutures.

    Bienfaits du cassis : les feuilles et les fruits

     

    A votre santé ! 


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