Tout est bon dans le cassis :  

ses baies sont très riches en vitamine C,

ses feuilles et ses bourgeons traitent  à merveille les inflammations,  

les douleurs et les allergies

Nom scientifique : Ribes nigrum Famille des Grossuliaracées dont fait partie le groseillier, un proche parent du cassis.

Synonymes : groseillier noir, arbre aux goutteux, blackcurrant (en anglais)

Composants actifs : flavonoïdes, OPC (Oligomères proanthocyanidiques) dans toutes les parties. Tanins, surtout dans la feuille.

Vitamine C et caroténoïdes  (lutéine, zéaxanthine, bêtacarotène), surtout dans la baie et le bourgeon.

L’huile contient de l’alpha-tocophérol (vitamine E), des acides gras linoléique, alphalinolénique et gamma-linolénique

surtout Propriétés thérapeutiques :  anti-inflammatoire, diurétique,  antiallergique, tonique général,  corticostimulant, antirhumatismal

En 1554, un paysan se présente à son médecin et lui déclare n’avoir pas uriné depuis 10 jours.

Par avarice il avait tardé à consulter, ce qui au - rait pu lui coûter cher.

Le médecin, Peter Fores - tus, lui prépare alors une décoction de feuilles et de branches de cassis.

Dans les heures qui suivent, le paysan se soulage en expulsant des urines abondantes et sanguinolentes, ce qui le sauve probablement d’une dangereuse infection.

Ce blocage urinaire semblait dû à la présence de calculs rénaux repérés par le médecin. Le cassis, par son action diurétique, avait réussi à tout évacuer.

Cette vertu diurétique avait déjà été remarquée par Hildegarde de Bingen dès le XIIe siècle.

Elle indiquait les feuilles pour traiter la goutte et nommait l’arbuste « l’arbre aux goutteux ».

Mais entre Hildegarde et l’histoire du paysan, on recourait peu au cassis en médecine. L’expérience fructueuse du Dr Forestus fut la pierre fondatrice de la réputation du cassis et de ses vertus médicinales.

Au cours du XXe siècle, la recherche a permis de les confirmer et surtout de comprendre comment il agit.

L’anti-inflammatoire idéal

Avec tout ce que l’on sait aujourd’hui sur le cassis, on pourrait penser que toutes ses parties et leurs vertus ont un seul et même but : corriger le terrain inflammatoire.

Le plus intéressant est que leurs qualités s’additionnent, ce qui en décuple l’effet.

Quel que soit le lieu de l’inflammation ou sa manifestation articulaire, respiratoire, musculaire, intestinal ou autre ,le cassis agit à plusieurs niveaux pour soulager en douceur et prévenir les récidives.

À chaque partie ses qualités…

La feuille

Elle est diurétique, comme nous l’avons vu avec le paysan.

Elle stimule l’élimination des acides de l’organisme et règle donc certains problèmes qui y sont liés.

L’acidité est une sur - charge métabolique à l’origine de douleurs, d’inflammation chronique et de déminéralisation, et porte atteinte à la santé osseuse et articulaire.

La feuille est donc un remède souverain en cas d’arthrite ou d’arthrose,

contre la goutte et la prévention des calculs rénaux et même en cas de pathologies plus graves comme la polyarthrite rhumatoïde, en complément d’autres traitements bien entendu.

Elle fait baisser la concentration des molécules pro anti-inflammatoires  dans l’organisme (entre autre, TNF -α et prostaglandines E2) grâce à ses OPC.

D’après une étude, l’efficacité de l’extrait hydroalcoolique est comparable à certains médicaments anti -inflammatoires non stéroïdiens : indométhacine

(contenu dans l’Indocid) et acide niflumique (contenu dans le Nifluril).

De plus, elle n’agresse aucunement la muqueuse gastrique comme le font ces médicaments.

Comment ça se boit,  comment ça se mange ?

L’infusion se prépare avec 30 à 50 g de feuilles par litre d’eau.

Boire 2 à 3 tasses par jour durant 6 à 8 semaines. On peut renouveler aux changements de saison, au printemps et en automne.

Sous forme d’extrait hydroalcoolique,

mélanger 100 gouttes dans une bouteille d’eau à boire dans la journée.

Cure de même durée que pour l’infusion.

En extrait sec en gélule, consommer 600 à 900 mg par jour. À prendre avant les repas avec un grand verre d’eau.

 Extrait de plantes standardisées (EPS) :

1 cuillerée à café 2 fois par jour, soit dans un grand verre d’eau soit dans une bouteille, à boire entre les repas.

Par précaution, on déconseille la feuille de cassis aux femmes enceintes, aux enfants, en cas d’insuffisance rénale ou en association avec les médicaments diurétiques (cumul des effets).

Lexique  du contenu de l'article :

Garbacki N, Tits M, Angenot L, Damas J. Inhibitory effects of proanthocyanidins from Ribes nigrum leaves on carrageenin acute inflammatory reactions induced in rats BMC Pharmacology 2004, 4:25. 3.  Declume C. Anti-inflammatory evaluation of a hydroalcoholic extract of black currant leaves (Ribes nigrum). J Ethnopharmacol. 1989 Nov;27(1-2):91-8. 4.  

Les posologies indiquées ici sont données à titre indicatif et peuvent varier en fonction du poids de la personne ou des conseils du prescripteur.

Quelques indications  du cassis  

• Arthrite, arthrose, tendinite • Fatigue suite à une opération,  

 un surmenage • Prévention des calculs rénaux, goutte • Douleur chronique

• Infections ORL avec inflammation (bronchite, sinusite, rhinopharyngite)

• Manifestations allergiques, cutanée  ou ORL (rhinite allergique)

• Inflammation de la prostate • Eczéma, psoriasis, urticaire •

 Et aussi en accompagnement  de pathologies plus lourdes comme  la maladie de Crohn,  la rectocolite  hémorragique ou la polyarthrite  rhumatoïde.

Le bourgeon

Il stimule les glandes surrénales et la production de cortisol,

l’anti-inflammatoire naturel de notre corps.

L’effet anti -inflammatoire du bourgeon de cassis atteindrait le tiers de celui de la cortisone, molécule synthétique aux nombreux effets indésirables.

Pour cette raison, le bourgeon de cassis est un remède classique pour traiter toute sorte d’allergie car souvent très efficace.

Il est anti-œdémateux.

Il désengorge les zones gonflées d’eau en conséquence d’une inflammation, d’une piqûre d’insecte ou d’une allergie comme l’œdème de Quincke.

Comment ça se boit ?

Les principes actifs du bourgeon sont extraits dans l’alcool et la glycérine.

On trouve dans le commerce deux formes, une concentrée et une diluée. • Pour un macérât concentré, prendre 5 gouttes 3 fois par jour dans un verre d’eau.

 Pour un macérât en première dilution (1DH), prendre 50 gouttes 3 fois par jour dans un verre d’eau.

Pour les enfants, on ajuste la dose en fonction du poids et on préfère le macérât concentré qui contient moins d’alcool.

Le fruit • Sa richesse en antioxydants, dont la vitamine C (181 mg/100 g, bien plus que l’orange : 50 mg/100 g) permet de contrer le terrain inflammatoire et, surtout, de lutter contre la conséquence de l’inflammation.

En effet, celle -ci est une source importante de radicaux libres qui détruisent nos membranes cellulaires et notre ADN. Les antioxydants sont des piégeurs de radicaux libres et donc nous protègent d’un vieillissement prématuré.

Comment ça se boit,  comment ça se mange ? En boisson sous forme de jus « 100 % pur jus » ou consommer les baies directement. Si son goût acidulé vous déplaît, mélangez -le à un jus de pomme pour l’adoucir.

L’huile de pépin •Huile rare, il en faut pourtant très peu pour bénéficier de précieux acides gras. Elle contient un taux record d’acide gamma- linolé - nique (18 %), juste après la bourrache (24 %) et avant l’onagre (9 %).

Les posologies indiquées ici sont données à titre indicatif et peuvent varier en fonction du poids de la personne ou des conseils du prescripteur

A votre santé !  Monyka