• les bienfaits de la graine de lin

    Les graines de lin ont un petit goût de noisette très sympathique.

    Elles ont un profil nutritionnel vraiment intéressant et elles ont des propriété médicinales qui ne datent pas d'hier. Et puis, elles sont de culture relativement facile avec des productions locales. Je vous propose qu'on fasse un tour d'horizon complet sur le sujet.


    Allez, zou, un peu de botanique

    Des lins, vous allez en voir de toutes les couleurs.

    Des bleus, des rouges, des blancs. Les espèces de lin sont assez nombreuses en nature, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les couleurs.

    D'un point de vue nutritionnel et médicinal en revanche, on va se concentrer sur un seul type qu'on appelle le lin cultivé ou le lin usuel (Linum usitatissimum). Ce lin cultivé est une plante annuelle, qui fait des fleurs bleu ciel, et qui va produire une capsule qui contient une dizaine de graines.

    C'est cette capsule et ces graines de lin qui vont nous intéresser tout particulièrement. Vers le mois de juillet, les tiges de la plante vont sécher et brunir. Et lorsque les graines tintent dans les capsules quand on secoue les tiges, c'est qu'il est temps récolter.

    Vous le verrez parfois dans des champs vers la mi-juin, avec des fleurs à perte de vue et cette couleur bleue magnifique qui ressort. Bon, ça peut aussi vouloir dire que c'est une monoculture, une culture intensive, qui devient de plus en plus néfaste pour notre planète. Mais passons sur ce point-là, sinon on va prendre une tangente qui va durer des heures !

    Bienfaits des graines de linFleur de lin cultivé - Linum usitatissimum

     


    Les graines de lin dans l'histoire

    Un petit peu d'histoire pour comprendre le fait que l'utilisation du lin, ça ne date pas d'hier !

    Nos ancêtres ont utilisé la graine de lin depuis le néolithique. On parle donc de 6000 ans avant notre ère. On l'utilisait comme aliment. Comme on va le voir un peu plus bas, c'est un aliment assez complet, que l'on préparait sous forme de gruau ou de soupe.

    Et puis nos ancêtres ont filé, tissé et teint la fibre de lin depuis l'âge de pierre. On en a fait des habits, des sacs, des voilures pour les bateaux. Au Ve siècle avant J.-C., la culture était déjà très répandue en Egypte et en Mésopotamie. La culture est encore plus ancienne dans la civilisation grecque.

    On employait les graines de lin comme remède, aussi bien en interne qu'en externe pour adoucir la peau et les muqueuses. On va reparler de cette propriété un peu plus bas.

    On utilisait l'huile des graines pour appliquer sur les brûlures de peau.

    Donc déjà, dans notre histoire, une utilisation très polyvalente pour l'alimentation, la fabrication de tissus et l'élaboration de remèdes.


    Constituants des graines de lin

    Si on regarde la constitution de la graine, on voit une proportion très intéressante entre les différents groupes de macronutriments. Voici la composition pour 100 g de graines (1) :

    • 23,9 g de protéines
    • 36,6 g de lipides
    • 27,3 g de fibres
    • 6,6 g de glucides

    C'est donc un aliment très nourrissant, très riche d'un point de vue calorique, une bonne source de protéines végétales avec quasiment tous les acides aminés représentés.

    C'est aussi un aliment riche en fibres et en mucilages qui va fournir des propriétés très bénéfiques pour le maintien de la flore intestinale et un bon transit.


    Graines de lin et acides gras

    La répartition en acides gras est particulière aussi. Retenez 10/20/70 :

    • 10% d'acides gras saturés
    • 20% d'acides gras monoinsaturés de type acide oléique, un acide gras que l'on retrouve dans l'huile d'olive, des acides gras bénéfiques pour la protection du système cardiovasculaire
    • 70% d'acides gras polyinsaturés

    Parmi les acides gras polyinsaturés qui représentent la plus grande fraction de l'huile, on a une forte proportion d'acide alpha-linolénique. Environ 56% de l'huile.

    On parle beaucoup de cet acide gras aujourd'hui, qu'on note aussi ALA, car il est classé dans la catégorie des oméga 3. Ces oméga 3 permettent d'assurer un équilibre dans le processus inflammatoire, à contraster avec les acides gras oméga 6, qui eux peuvent faire basculer ce processus vers un mode plutôt pro-inflammatoire, du moins lorsqu'il n'y a pas assez d'oméga 3 pour contrebalancer cet effet.

    Question d'équilibre

    Donc c'est une question d'équilibre entre les deux. Il n'y a pas l'un qui est bon et l'autre mauvais, ils ont chacun un rôle, mais il faut les bonnes proportions. Et le problème aujourd'hui, c'est que l'alimentation moderne nous fait plutôt basculer dans un excès d'oméga 6. Donc il faut penser à se procurer des oméga 3 alimentaires d'une manière régulière. Et la graine de lin peut nous aider à faire ce travail.

    On va tout de même noter, au passage, que notre corps ne convertit pas très bien l'acide alpha-linolénique en EPA et DHA, les deux formes d'oméga 3 qui sont très activement anti-inflammatoires dans notre corps. La graine de lin a donc des propriétés anti-inflammatoires, mais pas aussi marquées que si on utilisait directement les formes EPA et DHA que l'on peut trouver aujourd'hui sous forme de compléments alimentaires, et qui peuvent parfois être nécessaire lorsqu'il y a une situation inflammatoire chronique.

    les graines de lin pour le transit


    Calmer les inflammations localement

    Notez aussi que lorsqu'on parle de substances anti-inflammatoires, il n'y a pas que l'action systémique qui compte, il y a aussi une action locale. Et les graines de lin sont riches en mucilages. Cela leur donne une propriété que l'on appelle "émolliente", un terme que vous croiserez souvent dans le monde des plantes médicinales. Il est bon de le connaître.

    Ces constituants se gonflent d'eau pour venir déposer sur la peau ou les muqueuses un petit pansement naturel qui va venir calmer les inflammations, en particulier des muqueuses irritées et enflammées. Donc là on parle d'action anti-inflammatoire par contact.

    Les préparations utilisées ici sont soit des infusions des graines, soit des macérations à froid. On va parler des préparations un peu plus bas. Personnellement j'utilise toujours une macération à froid des graines moulues, et je vous expliquerai pourquoi. A ce stade, on va juste supposer qu'on a préparé ce liquide épais et mucilagineux.

    Première utilisation possible, pour toutes les inflammations digestives. Œsophagite, gastrite, gastro-entérite, colite. Pour calmer les diarrhées aussi vu qu'il y a en général une inflammation de la muqueuse intestinale derrière les diarrhées.


    Graines de lin et inflammations urinaires

    On peut aussi boire ce liquide pour calmer les inflammations des voies urinaires.

    Et là, on n'est plus dans une action par contact. Car les mucilages ne sont pas absorbés par la muqueuse intestinale. On se demande donc comment cet effet adoucissant se propage vers le système urinaire ?

    On suppose que c'est une action anti-inflammatoire de proximité, en adoucissant la muqueuse digestive, on va aussi adoucir les organes qui sont colocalisés dans la même zone du corps, et ce signal est probablement envoyé au travers des connexions complexes du système nerveux. Du moins c'est ce qu'on pense aujourd'hui.

    Donc ce simple petit liquide peut aider à traverser une infection urinaire ou le passage douloureux des calculs. Bien évidemment, consultez toujours un médecin dans ces situations car une cystite peut dégénérer en pyélonéphrite si mal soignée, pour les calculs on peut vous demander au contraire de boire un minimum, etc.


    Inflammation des voies respiratoires

    On va étendre ce concept à la muqueuse respiratoire lorsqu'elle est enflammée. Lorsqu'on travaille avec les plantes, lorsqu'il y a irritation des voies respiratoires, on va souvent rajouter des plantes mucilagineuses comme la mauve ou le bouillon-blanc. Eh bien là, nos graines de lin peuvent apporter la même action adoucissante et calmante.

    Paul-Victor Fournier, dans son fameux Dictionnaire des Plantes Médicinales, en parle pour tout ce qui est pneumonie, pleurésie, toux, inflammation des bronches dans la rougeole. Ce n'est pas quelque chose qu'on va utiliser seul, je vous ai déjà expliqué dans d'autres articles et vidéos qu'il nous faut d'autres actions dans les cas d'infection des bronches : désinfectant pulmonaire et expectorant en particulier. Mais cet effet adoucissant peut jouer un rôle important.

    Prenons un autre exemple, l'asthme allergique. Et essayons d'imaginer les différents leviers sur lesquels les graines de lin vont agir. On a déjà parlé d'une action calmante qui se propage dans les zones à proximité du système digestif. On a aussi les fibres qui vont nourrir la flore intestinale. Et on connait bien aujourd'hui le lien entre inflammation digestive, déséquilibre de la flore intestinale et les conditions allergiques. Eh bien là, les graines de lin peuvent agir sur tous ces leviers à la fois.

    La graine de lin est elle suffisante, à elle seule, pour calmer un problème d'asthme allergique ? Non, ce n'est pas ce que je suis en train dire. C'est un outil dans notre boite à outils, à combiner avec d'autres.Séchage du lin


    Graines de lin, reines du transit

    J'aime beaucoup utiliser les graines de lin pour aider une personne qui a des problèmes de transit, que ce soit constipation chronique ou tendance à la diarrhée.

    L'action se fait principalement au travers des mucilages et des fibres.

    Constipation...

    Si constipation, les graines de lin vont agir comme laxatif de lest, fournissant du volume aux selles qui feront pression sur la muqueuse intestinale, ce qui entrainera le mouvement péristaltique. Pour dire les choses d'une manière plus simple, les selles auront plus de volume ce qui stimule la progression vers le rectum.

    Ou diarrhées

    Si on est dans une situation de diarrhées chroniques, alors les mucilages vont adoucir, et les fibres vont aider à réguler cet excès de liquide. On peut dire que la graine de lin a une action équilibrante lorsque le transit est perturbé.

    Il faut aussi savoir que parfois, à l'inverse, certaines personnes qui ont un terrain intestinal très sensible, vont réagir à la présence de fibres qui vont devenir un peu trop irritantes et provoquer une diarrhée. C'est quelque chose à garder en tête. On peut voir ceci chez la personne qui souffre du syndrome de l'intestin irritable par exemple, qu'on appelle aussi colopathie fonctionnelle.

    Si vous avez cette condition et que vous avez du mal à tolérer certaines crudités, ou certains aliments riches en fibre, il se peut que les graines de lin vous irritent un peu trop et prennent le dessus sur l'effet adoucissant des mucilages.

    Eh oui, c'est complexe tout ce petit monde, et chacun a ses forces et ses faiblesses, donc il faut arriver à ajuster l'approche en fonction des besoins de la personne. Si c'est votre cas, vous pouvez essayer de passer la préparation au travers d'une passoire fine afin d'éviter le plus gros des fibres, et de commencer avec des petites quantités puis augmenter graduellement pour voir comment vous réagissez.

    Pour rester avec le terrain intestinal, on peut dire que les graines de lin ont un effet nettoyant, un effet balai, dans le sens ou toutes ces fibres vont souvent capturer des toxines pour les emmener vers la sortie. Elles vont capturer une partie des sels biliaires qui contiennent aussi les déchets provenant du foie. Autre effet positif sur la détox, c'est le fait que les fibres nourrissent la flore intestinale, et cette flore est une vraie centrale d'épuration, donc il faut en prendre soin.


    Source de phytoestrogènes

    Basculons maintenant sur la sphère reproductive avec l'accompagnement de la ménopause.

    Si vous vous intéressez au sujet, vous avez probablement remarqué que l'on conseille souvent de prendre des plantes ou des aliments riches en phytoestrogènes. Attention, ce ne sont pas des estrogènes naturels, ils n'agissent pas comme les estrogènes qui sont fabriqués par les ovaires, les surrénales ou les cellules adipeuses. Ils agissent comme modulateurs des récepteurs estrogéniques. Ils ont tendance à équilibrer, a stimuler les récepteurs lorsqu'il y a une déficience estrogénique, et à faire concurrence aux estrogènes forts lorsqu'il y a excès.

    Durant la ménopause, lorsqu'il y a des symptômes gênants, qui sont en général provoqués par une chute rapide des estrogènes, on recommande souvent ces substances phytoestrogéniques qui vont venir activer faiblement les récepteurs. Mais faiblement, c'est mieux que pas de stimulation du tout, et c'est ce qui va créer l'effet bénéfique. Vous avez probablement entendu parler du soja, le plus célèbre dans cette catégorie.

    Eh bien les graines de lin sont très riche en substances qu'on appelle des lignanes, et ce sont elles qui ont ces propriétés phytoestrogéniques. On trouve des lignanes dans le millet, les graines de sésame, les légumineuses. La reine des lignanes, c'est la graine de sésame. Mais la graine de lin arrive juste derrière.

    On peut donc, pendant la période de la ménopause, rajouter une portion de graines de lin récemment moulues dans son alimentation, à combiner possiblement avec d'autres sources de phytoestrogènes si nécessaire.

    Il y a aussi un effet préventif de certains cancers, comme du sein, de l'utérus et des ovaires, grâce à cette action des lignanes (2, 3, 4, 5).

    La mise en garde classique, on en parlera plus loin, concerne un passé de cancer hormonodépendant. Faut-il s'en inquiéter ou pas ? On reviendra sur le sujet.


    Lignanes et cholestérol

    Les graines de lin ont la réputation de faire baisser les taux de cholestérol sanguin, qu'en est-il exactement ?

    Nous avons plusieurs études qui semblent effectivement démontrer une réduction du cholestérol total et du cholestérol LDL avec la prise de graines de lin. Dans une étude faite sur des personnes ayant de l'athérosclérose, on voit une réduction de 15% du LDL et de 11% du cholestérol total (6).

    D'une manière générale, si on regarde plusieurs études faites sur humains, chez les personnes ayant une lipidémie considérée comme normale, on voit une réduction qui varie entre 6 et 11% pour le cholestérol total et entre 9 et 18% pour le LDL (7, 8, 9). Donc c'est assez significatif.

    Chez les personnes qui ont des taux de cholestérol élevés, on voit une réduction qui varie entre 5 et 17% pour le cholestérol total et entre 4 et 10% pour le LDL (10, 11, 12). Il y a aussi parfois une augmentation du HDL.

    Ce qu'on peut aussi observer, qui est largement plus intéressant de mon point de vue, c'est la diminution de certains marqueurs de risques cardiovasculaires comme la lipoprotéine a, qu'on note Lp(a) et l'apolipoprotéine B (13, 14). On voir aussi une réduction du phénomène de résistance à l'insuline que l'on peut observer dans de nombreux problèmes métaboliques aujourd'hui (15).

    Donc si on met toutes ces données ensemble, personnellement, j'en conclus qu'il y a fort probablement un rôle protecteur cardiovasculaire et métabolique ici. Peut-être grâce au profil en acides gras. Peut-être grâce aux lignanes, aux fibres, à l'impact sur la flore intestinale. Probablement grâce à l'ensemble de ces actions. J'estime que c'est un excellent aliment à inclure dans différents programmes de prévention ou d'accompagnement.

    Il faut noter le point suivant, et il est important. Ces études ont utilisées des quantités qui varient entre 20 et 40 g de graines par jour, ce qui fait une bonne quantité. On ne parle pas ici d'une petite cuillère à café, on parle de 2 à 3 cuillères à soupe.


    Graines de lin et prostate

    Un dernier point à noter, c'est l'action bénéfique des lignanes sur les problèmes de prostate, que ce soit la prévention du cancer de la prostate (16) ou de l'adénome (17). Donc messieurs, à partir d'un certain âge, il serait bon d'intégrer des graines de lin d'une manière régulière dans votre alimentation.


    Formes et dosages

    Il faut acheter des graines de bonne qualité, qui n'ont pas passé 3 ans sur une étagère. Gardez-les non moulues dans un endroit frais et à l'abri de la lumière.

    Ma forme favorite, la voici : les graines de lin moulues.

    Il ne faut pas les moudre trop à l'avance sinon les acides gras polyinsaturés vont s'oxyder plus rapidement (et rancir). Personnellement, je mouds une quantité de graines suffisante pour quelques jours, et je garde la poudre au réfrigérateur pour conserver les acides gras.

    Dans la tradition, la graine entière a aussi été utilisée. En revanche, je trouve que l'extraction des mucilages n'est pas aussi bonne (logique). Je pense aussi que la graine non moulue n'est pas très digeste, donc la moudre va mieux libérer les constituants qui nous intéressent : fibres, mucilages, lignanes, acides gras, etc.

    Pour les dosages, comme on l'a vu un peu plus haut, pour un effet thérapeutique il faut parfois faire dans les 20 à 30 g de poudre par jour, en particulier pour les troubles de la lipidémie et les troubles métaboliques.

    Afin de réguler le transit, dans les cas de constipation chronique par exemple, on peut voir un effet à partir de doses plus faibles, 2 à 3 cuillères à café par jour, tout dépend de la situation.

    Pour la préparation, personnellement je fais très simple. Je mets ma quantité de graines dans un grand verre d'eau froide et je laisse reposer une dizaine de minutes. Ensuite, je remue, et je bois, puis je vais boire un 2e verre d'eau juste derrière, afin de donner un maximum de liquide à ces mucilages. Sinon, si on prend les graines sans eau, elles peuvent avoir un effet asséchant dans le tube digestif.

    Et comme je vous disais, si vous avez les intestins fragiles, vous pouvez essayer de passer la macération au travers d'une passoire pour enlever le plus gros des fibres et garder principalement les mucilages avant de boire.


    Précautions

    cancer hormonodépendant

    Je démarre avec une précaution que vous avez peut-être déjà vue ici et là, le fait que les plantes riches en phytoestrogènes comme le lin sont contrindiquées si passé de cancer hormonodépendant.

    La réaction est logique - si ces substances agissent comme des estrogènes, alors elles peuvent probablement stimuler la croissance de cellules cancéreuses du sein, de l'ovaire, etc.

    Mais en réalité, les choses sont beaucoup plus complexes que ça. Les phytoestrogènes ne se comportent pas comme des estrogènes, il faut arrêter de dire ça. Ils ont un effet beaucoup plus modulateur. Et je peux vous dire qu'il y a un gros débat aujourd'hui. Il y a les pour et les contre. Et en général, ceux qui sont pour, ce sont ceux qui ont pris le temps d'éplucher toutes les études à notre disposition.

    Personnellement, basé sur toutes les recherches que j'ai effectué, et si j'étais une femme, je peux juste vous dire qu'à des doses alimentaires et raisonnables, je considèrerais les graines de lin comme plutôt bénéfiques pour ma situation. Maintenant, c'est un sujet délicat, ma position est délicate car je ne suis pas médecin, et je me dois de vous demander de valider avec votre équipe médicale si vous avez un passé de cancer hormonodépendant.

    Diverticulose et/ou de syndrome de l’intestin irritable

    Ensuite, autre point, on sera prudent en cas de diverticulose et/ou de syndrome de l’intestin irritable. Si vous voulez tester les graines de lin, commencez par de petites doses de graines moulues et filtrées et voyez si c'est bien toléré.

    Sténose intestinale

    Une contre-indication aussi en cas de sténose intestinale, paralysie intestinale ou mégacôlon. A éviter.

    Absorption des médicaments

    Je vous rappelle que la prise de substances très riches en fibres et mucilages peut diminuer l’absorption de certains médicaments, vitamines ou autres compléments alimentaires. Donc à prendre loin de ces substances.

    Baisse de la glycémie

    En cas de diabète, attention aux fortes quantités de graines de lin prises au cours du repas car elles pourraient faire baisser la glycémie d'une manière significative.


    Conclusion

    J'espère vous avoir donné un bon tour d'horizon du pouvoir nutritif et médicinal des graines de lin. C'est une longue liste, qui positionne cette petite graine comme un vrai atout pour notre santé.

    J'ai toujours un petit bocal de graines moulues dans mon réfrigérateur, et j'essaie d'y penser régulièrement pour intégrer à mon alimentation ou mes boissons. Ca ne coûte pas bien cher, et ce sont ces petits gestes de tous les jours qui font toute la différence.

    A noter : contrairement à beaucoup d’autres cultures, le lin ne consomme que très peu de pesticides et en rejette des quantités infimes. En effet, le lin absorbe et transforme pour sa croissance la quasi-totalité des produits consommés, ce qui fait de lui le textile naturel le plus respectueux de la nature.


    Références

    (1) Pour l'analyse des constituants, voir : https://ciqual.anses.fr/

    (1bis) Calado A, Neves PM, Santos T, Ravasco P. The Effect of Flaxseed in Breast Cancer: A Literature Review. Front Nutr. 2018;5:4. Published 2018 Feb 7. doi:10.3389/fnut.2018.00004

    (1ter) Flower G, Fritz H, Balneaves LG, Verma S, Skidmore B, Fernandes R, Kennedy D, Cooley K, Wong R, Sagar S, Fergusson D, Seely D. Flax and Breast Cancer: A Systematic Review. Integr Cancer Ther. 2014 May;13(3):181-92. doi: 10.1177/1534735413502076. Epub 2013 Sep 8. PMID: 24013641.

    (1quar) Pal P, Hales K, Petrik J, Hales DB. Pro-apoptotic and anti-angiogenic actions of 2-methoxyestradiol and docosahexaenoic acid, the biologically derived active compounds from flaxseed diet, in preventing ovarian cancer. J Ovarian Res. 2019 May 25;12(1):49. doi: 10.1186/s13048-019-0523-3. PMID: 31128594; PMCID: PMC6535187.

    (1quin) A ma connaissance, les études concernant le cancer des ovaires n'ont été réalisées que sur des modèles animaux. Voir ici par exemple : Edel AL, Rodriguez-Leyva D, Maddaford TG, Caligiuri SP, Austria JA, Weighell W, Guzman R, Aliani M, Pierce GN. Dietary flaxseed independently lowers circulating cholesterol and lowers it beyond the effects of cholesterol-lowering medications alone in patients with peripheral artery disease. J Nutr 145: 749–757, 2015. doi:10.3945/jn.114.204594.

    (6) Edel AL, Rodriguez-Leyva D, Maddaford TG, Caligiuri SP, Austria JA, Weighell W, Guzman R, Aliani M, Pierce GN. Dietary flaxseed independently lowers circulating cholesterol and lowers it beyond the effects of cholesterol-lowering medications alone in patients with peripheral artery disease. J Nutr 145: 749–757, 2015. doi:10.3945/jn.114.204594.

    (7) Clark WF, Parbtani A, Huff MW, Spanner E, de Salis H, Chin-Yee I, Philbrick DJ, Holub BJ. Flaxseed: a potential treatment for lupus nephritis. Kidney Int 48: 475–480, 1995. doi:10.1038/ki.1995.316.

    (8) Cunnane SC, Ganguli S, Menard C, Liede AC, Hamadeh MJ, Chen ZY, Wolever TM, Jenkins DJ. High alpha-linolenic acid flaxseed (Linum usitatissimum): some nutritional properties in humans. Br J Nutr 69: 443–453, 1993. doi:10.1079/BJN19930046

    (9) Cunnane SC, Hamadeh MJ, Liede AC, Thompson LU, Wolever TM, Jenkins DJ. Nutritional attributes of traditional flaxseed in healthy young adults. Am J Clin Nutr 61: 62–68, 1995.

    (10) Jenkins DJ, Kendall CW, Vidgen E, Agarwal S, Rao AV, Rosenberg RS, Diamandis EP, Novokmet R, Mehling CC, Perera T, Griffin LC, Cunnane SC. Health aspects of partially defatted flaxseed, including effects on serum lipids, oxidative measures, and ex vivo androgen and progestin activity: a controlled crossover trial. Am J Clin Nutr 69: 395–402, 1999.

    (11) Mandaşescu S, Mocanu V, Dăscaliţa A-M, Haliga R, Nestian I, Stitt PA, Luca V. Flaxseed supplementation in hyperlipidemic patients. Rev Med Chir Soc Med Nat Iasi 109: 502–506, 2005.

    (12) Patade A, Devareddy L, Lucas EA, Korlagunta K, Daggy BP, Arjmandi BH. Flaxseed reduces total and LDL cholesterol concentrations in Native American postmenopausal women. J Womens Health (Larchmt) 17: 355–366, 2008. doi:10.1089/jwh.2007.0359.

    (13) Bloedon LT, Balikai S, Chittams J, Cunnane SC, Berlin JA, Rader DJ, Szapary PO. Flaxseed and cardiovascular risk factors: results from a double blind, randomized, controlled clinical trial. J Am Coll Nutr 27: 65–74, 2008. doi:10.1080/07315724.2008.10719676.

    (14) Lucas EA, Wild RD, Hammond LJ, Khalil DA, Juma S, Daggy BP, Stoecker BJ, Arjmandi BH. Flaxseed improves lipid profile without altering biomarkers of bone metabolism in postmenopausal women. J Clin Endocrinol Metab 87: 1527–1532, 2002. doi:10.1210/jcem.87.4.8374.

    (15) Rhee Y, Brunt A. Flaxseed supplementation improved insulin resistance in obese glucose intolerant people: a randomized crossover design. Nutr J. 2011 May 9;10:44. doi: 10.1186/1475-2891-10-44. PMID: 21554710; PMCID: PMC3112403.

    (16) McCann MJ, Gill CI, McGlynn H, Rowland IR. Role of mammalian lignans in the prevention and treatment of prostate cancer. Nutr Cancer. 2005;52(1):1-14. doi: 10.1207/s15327914nc5201_1. PMID: 16090998.

    (17) Said MM, Hassan NS, Schlicht MJ, Bosland MC. Flaxseed suppressed prostatic epithelial proliferation in a rat model of benign prostatic hyperplasia. J Toxicol Environ Health A. 2015;78(7):453-65. doi: 10.1080/15287394.2014.993779. PMID: 25785559.

     
     
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