• On va parler des bienfaits de la figue et du figuier pour la santé.

    C’est un arbre d’une grande utilité au jardin, vous allez voir qu’on peut utiliser le fruit, la feuille, on peut utiliser le latex, et on peut utiliser les bourgeons, donc on va parler gemmothérapie au passage. Ce qui nous fait tout un programme en perspective.

    les bienfaits du figuier

    Le figuier, en Provence


    Le figuier, arbre du Sud

    Le petit nom du figuier c’est Ficus carica. Il appartient à la famille des moraceae… hummm… c’est pas une famille très connue ça, les moracées non ? …

    En fait si, vous connaissez d’autres arbres de cette famille. Vous connaissez le murier blanc bien de chez nous, qui était très connu à l’époque où on faisait l’élevage des vers à soie… il y a encore des vieilles magnaneries dans mon coin d’ailleurs.

    Vous avez peut-être entendu parler de l’arbre à pain dans les pays tropicaux, ou du banian originaire de l’Inde… c’est sous la protection du banian que Bouddha a connu l’éveil. Donc une famille pleine d’histoire et de symbolique.

    Le figuier est un arbre qui est bien naturalisé dans notre pays. On le retrouve dans de nombreux jardins et dans de nombreuses stations dans la nature. Très présent dans le sud, il est souvent disséminé par les oiseaux qui raffolent des figues. On va le trouver dans les ruines, dans les vieux murs, aux abords de vieilles propriétés dans lesquelles il a été cultivé.

    Vers chez moi on le trouve souvent au bord du canal. Et puis j’en ai plusieurs au jardin, ils ne sont pas très gros à ce stade, mais chaque année on se régale avec de belles figues.


    Les bienfaits de la figue : au début, l'incroyable pollinisation

    Alors ça, c’est un sujet que je trouve absolument génial, la formation et la pollinisation de la figue sauvage.

    Et au passage, pour être correct d’un point de vue botanique, il faut noter que la figue n’est pas le fruit de l’arbre. C’est un réceptacle, un contenant qui va rassembler de nombreux fruits minuscules. Car le vrai fruit au sens botanique du terme, c’est ce qu’on appelle les pépins. C’est ce qui donne l’aspect croquant en bouche.

    Et vous allez me dire, si ces pépins sont les fruits, et qu’ils sont apparus à cet endroit, c’est qu’avant, il y avait aussi des fleurs qui ont été pollinisées. Et vous avez tout à fait raison. Dans ce réceptacle, on va avoir des minuscules fleurs. Pour le figuier sauvage, il y a des fleurs mâles et des fleurs femelles.

    Comment va se faire la pollinisation ? Bonne question…. Tout au bout de ce réceptacle, à l’opposé du point d’accroche de la figue sur la branche, vous avez une petite ouverture. Je pense que vous l’avez remarquée, ce petit trou… Il est juste assez gros pour accueillir la "guêpe du figuier", du genre des blastophages.

    C’est un petit insecte qui va venir poloniser les fleurs, donc elle est utile au figuier, mais le figuier sauvage va aussi être très utile à l’insecte. C’est ce qu’on appelle une symbiose. L’insecte femelle va déposer ses œufs dans le réceptacle et les insectes seront protégés.

    les bienfaits de la figue

    Le blastophage ou guêpe du figuier

    Et une fois que l’insecte éclos, il va ressortir de la fleur, et tout autour de l’orifice vous avez des fleurs mâles, les fleurs femelles se trouvent plus profondément dans le réceptacle. Donc au passage, l’insecte récupère du pollen, il va rendre visite à d’autres réceptacle pour voir s’il peut rencontrer un insecte du sexe opposé bien sûr, et au passage polliniser les fleurs femelles.

    Un petit écosystème assez fascinant je trouve (2).

    Pour les variétés cultivées, le cycle est similaire dans le cas des variétés fertiles. Parce que vous allez souvent trouver des variétés qui peuvent produire des fruits sans pollinisation. Pas besoin du blastophage. Mais du coup les fruits ne contiennent pas de graines, la plante n’est pas fertile.


    Les bienfaits de la figue : fibres, minéraux et glucides

    On va maintenant parler des bienfaits des figues et du figuier pour la santé.

    Commençons par les bienfaits de la figue vu qu’on vient de parler d’elle. D’un point de vue nutritionnel, la figue est intéressante. On y retrouve de nombreux minéraux, potassium (232 mg/100g), calcium (35 mg/100 g), magnésium (17 mg/100 g), phosphore (14 mg/100 g) (1).

    Beaucoup de fibres qui vont réguler le transit et nourrir la flore intestinale, c’est un fruit très riche en fibres. Le seul petit problème, c’est la quantité de glucides, de sucres en particulier, que la figue contient :  dans les 20 g pour 100 g, largement plus que certains autres fruits.

    Est-ce que c’est un problème en soi ? Non pas vraiment. Est-ce que ça devient un problème dans le contexte actuel d’un excès glycémique planétaire, en particulier si la personne commence à montrer un début de trouble métabolique ? Oui, bien sûr.

    Donc tout va dépendre du contexte spécifique, mais faites attention à l’aspect glycémique tout de même, et attention en particulier aux figues sèches… je sais pas vous, mais moi, si j’ai un paquet de figues sèches dans mon sac à dos en randonnée, je n’en prends jamais qu’une, c’est toujours plusieurs, c’est tellement bon. Pour lisser la glycémie de ces figues sèches d’ailleurs, on peut les combiner avec des aliments riches en lipides et protéines, les fruits à coque par exemple – faire un petit mélange avec des noisettes, amandes, noix. Et ne pas en abuser.


    Les bienfaits de la figue : émollient, laxatif

    Pour la partie médicinale, la figue est un très vieux remède adoucissant et émollient.

    Des mucilages

    Émollient, ça veut dire qui détend ce qui est tendu, qui relâche, qui adoucit. Et dans le monde des plantes, on utilise beaucoup ce terme pour toutes les plantes riches en mucilages, ces sucres complexes qui ne sont pas digérés par notre corps mais qui sont très appréciés par notre flore intestinale, et qui agissent comme des pansements naturels sur une muqueuse enflammée.

    La figue contient des mucilages, elle peut calmer de petites inflammations, de la vessie, du système respiratoire, du système digestif, elle peut adoucir les maux de gorges.

    Elle était employée dans le passé pour soulager l’encombrement des voies respiratoires, pour calmer les toux. Une infusion de poudre de figues torréfiées était jadis utilisée contre la coqueluche, la pneumonie, la pleurésie. Je n'ai jamais essayé mais l'idée me tente bien, cela doit être franchement agréable à boire. Cazin nous explique aussi que l'on peut les faire bouillir dans du lait afin de suolager les problèmes de gorge et de bouche, en gargarisme (angine, gingivite).

    C’est pas le grand remède de phytothérapie, je vous l’accorde, mais un sirop de figue peut se combiner avec d’autres préparations à base de plantes pour certaines situations.

    Dans le passé, on utilisait le sirop de figue pour accompagner un sirop qui avait un mauvais goût. Comme le sirop de marrube (Marrubium vulgare) par exemple, grande plante expectorante, mais une plante qui est vraiment désagréable à boire. Donc là on combine le goût très doux et très sucré de la figue avec le goût très amer du marrube.

    Mais c’est vrai que dans le contexte actuel, à une époque où on essaie de maitriser la quantité de sucres qu’on ingère, on ne va pas non plus en abuser. Parce qu’il y a aussi cet aspect gustatif assez sympathique, un peu de sirop de figue, un peu d’eau gazeuse par exemple. Super bon. Avec modération.

    Des fibres

    Vu que la figue est riche en fibres, on l’utilise parfois pour les problèmes de constipation, elle va faciliter le transit et agir comme laxatif de lest. Un peu comme le pruneau quoi que pas aussi efficace. On peut la mélanger avec des pruneaux en compote, pourquoi pas. Donc là, ça peut être pour une utilisation passagère pendant quelques jours.

    Fibres, minéraux et glucides


    Bienfaits de la figue et du figuier : le suc (latex) pour les verrues

    Le suc du figuier, ce latex blanc qui s’échappe de certaines parties de l’arbre, de la figue par exemple lorsqu’on la détache de l’arbre, est très intéressant parce qu’il a des propriétés protéolytiques.

    C’est-à-dire qu’il peut digérer les protéines. Ce qui le rend caustique bien sûr. On ne va pas s’amuser à avaler du latex par exemple, ça va brûler les muqueuses.

    Le latex contient aussi des substances qu’on appelle furocoumarines et qui peuvent créer des problèmes de photosensibilité, donc sensibilité aux rayons du soleil. Donc la combinaison furocoumarines + rayons du soleil peut créer une dermatite, une irritation de la peau.

    Mis à part cet inconvénient, on peut utiliser ce latex pour aider à éliminer des verrues, verrues plantaires ou verrues palmaires. Vous pouvez tamponner la verrue avec le latex et faire ça 2 fois par jour pendant plusieurs jours, faut insister, et ça peut digérer la verrue.


    Bienfaits du figuier : la feuille

    On peut utiliser la feuille pour parfumer des vins ou des liqueurs. La feuille de figuier a un parfum qui est proche de la figue, et ça peut vraiment donner un goût sympathique à vos liqueurs ou macérations dans le vin. Faites une recherche sur internet, vous allez trouver de nombreuses recettes.

    les bienfaits de la figue

    Vin de figues et feuilles de figues (source : Cuisiner à ma façon)

    Dans notre tradition, on trouve aussi l’usage de cataplasmes de feuilles bouillies pour soulager des situations inflammatoires de peau.


    Les bienfaits de la figue et du figuier : le bourgeon

    La partie qui est vraiment intéressante, c’est le bourgeon.

    Et là on rentre dans une pratique qui s’appelle la gemmothérapie, ou la phytoembryothérapie.

    L’utilisation des bourgeons, que l’on va faire macérer dans un mélange eau, alcool et glycérine végétale, ou eau, alcool et miel, il y a plusieurs méthodes possibles. Ce sont des macérats que vous allez trouver facilement dans le commerce en particulier en France. Et le macérat de bourgeons de figuiers, je trouve que c’est l’un des plus utiles. Pourquoi est-ce qu’il est si utile que ça ?

    Calmer l'anxiété

    Eh bien tout d’abord parce que c’est l’un des macérats de bourgeons qu’on emploie pour les situations de stress et d’anxiété.

    Le figuier, c’est l’un des bourgeons qui calme un esprit un peu trop agité. On peut l’utiliser chez l’enfant hyperactif. On peut l’utiliser pour mieux préparer le sommeil chez ceux qui dorment mal à cause de l’agitation, à cause des pensées qui tournent en boucle. Pour calmer les peurs nocturnes, les cauchemars.

    On peut l’utiliser avant un épisode qui crée de la tension et de l’anxiété, avant un examen par exemple, ou pour préparer un entretien d’embauche.

    Dès qu’il y a une situation dans laquelle vous avez l’esprit qui tourne en boucle et que vous avez l’impression que votre mental ne va pas vous laisser tranquille, vous pouvez essayer ce macérat de bourgeons. Vous pouvez le combiner à d’autres plantes bien sûr sous d’autres formes. J’aime bien, par exemple, utiliser l’infusion de feuilles de passiflore… c’est un peu amer je vous préviens… et lorsque l’infusion a tiédi, je rajoute une 10’aine de gouttes de macérat de bourgeons de figuier. C’est un bon mélange.

    Apaisant pour les TOC

    Le bourgeon de figuier peut être utile dans les troubles obsessionnels compulsifs, ce qu’on appelle les TOCs. Il peut être utile dans les pulsions alimentaires et les tendances à la boulimie, qui ont souvent le stress comme facteur aggravant.

    Et d’une manière générale, il peut faire partie de la stratégie dans tout problème chronique dans lequel vous avez le stress comme facteur aggravant. Migraines, maladies auto-immunes, maladie de Lyme, etc.

    J’aimerais d’ailleurs vous citer un témoignage que vous trouverez dans le livre « Gemmothérapie » de Stéphane Boistard, au sujet de la maladie de Lyme justement, c’est une personne qui en soufre qui nous dit la chose suivante :

    « J’ai expérimenté les vertus apaisantes du figuier. Il n’enlevait pas la fatigue, mais il m’aidait clairement à diminuer tout stress (ce qui est toxique, surtout en phase de maladie). Par la suite, j’ai reçu de nombreux témoignages de malades de Lyme qui, en parallèle de traitements spécifiques à leurs douleurs, utilisaient le figuier au long cours, à différents moments de la journée, quand le corps semblait le réclamer. Ils ont tous été positifs, sans exception. »

    Calme le système digestif

    Deuxième point important à connaître pour le bourgeon de figuier : il calme un système digestif qui est un peu trop malmené.

    Aujourd’hui on voit la relation étroite qui existe entre le système nerveux central et le système digestif. Les deux sont étroitement liés. Si le système nerveux est perturbé, il est fort probable que la digestion en prenne un coup.

    D’ailleurs vous avez peut-être remarqué que dans les périodes pendant lesquelles vous êtes très nerveux ou anxieux, votre digestion se fait mal, elle est particulièrement lente, il y a des ballonnements. Et ces perturbations peuvent amener à des déséquilibres qui s’installent sur le long terme.

    Donc le 2e système sur lequel le figuier va agir, c’est le système digestif. Il peut aider à calmer les situations de reflux gastriques, les aigreurs d’estomac, tout ce qui est ulcération et brûlures, gastrites, œsophagites. Plus bas, il peut calmer les inflammations et les spasmes de l’intestin. Il peut aider dans les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin.

    Et puis comme je vous disais il y a quelques minutes, lorsque vous avez une situation dans laquelle le système nerveux et le système digestif vous font des misères, et là on va penser à des conditions comme la colopathie fonctionnelle, qu’on appelle aussi syndrome de l’intestin irritable, alors le figuier peut être clairement indiqué.

    Je vais m’arrêter là, mais sachez que le bourgeon de figuier à d’autres propriétés qui sont un peu plus pointues, un peu plus spécifiques. Je ne veux pas créer de confusion avec une liste sans fin de propriétés, retenir ces deux grands axes d’action, l’axe nerveux et l’axe digestif, c’est déjà excellent.

    Bourgeon de figuier


    Dosages

    Pour les dosages, vous allez trouver dans le commerce deux type de préparations.

    La première, c’est ce qu’on appelle le macérat mère. On a mis les bourgeons à macérer dans un mélange eau, alcool, glycérine. Le macérat se fait en général au 1 :20e, c’est-à-dire que 20 g de macérat correspond à 1 g de bourgeons sec, c’est la proportion classique pour la préparation.

    Vous trouverez aussi un macérat dilué 10 fois par rapport au macérat mère, qu’on appelle macérat 1D. Personnellement je préfère utiliser le macérat mère et prendre des dosages plus faibles, et je sais qu’il y a un débat entre 2 écoles, ceux qui utilisent le macérat mère, ceux qui utilisent le macérat dilué, on ne va pas résoudre ça ici, je vous présente juste ma manière de faire, sachez qu’il y en a d’autres.

    Personnellement, j’utilise le macérat mère que je dose de 5 à 10 gouttes de 2 à 3 fois par jour, en cure de plusieurs semaines si nécessaire lorsque la situation est chronique, et parfois aussi simplement au besoin, pour toute situation passagère, au même dosage. Et pour ceux qui se demandent si ça va avoir mauvais goût, je vous rassure, le macérat a un petit goût de figue très agréable.

    Précautions

    Pour les précautions, on recommande de ne pas prendre le macérat mère s’il y a prise d’anticoagulants, vu qu’il peut avoir une influence sur les paramètres de coagulation.


    Bienfaits de la figue et du figuier : un outil polyvalent

    C’est donc un outil assez polyvalent. Mais ne voyez pas non plus dans le figuier un remède miracle, sinon vous allez être déçu. Comme je vous ai déjà expliqué, les plantes sont des catalyseurs, elles nous soutiennent et nous accompagnent dans toutes nos problématiques de santé, mais il faut être patient, il faut être prêt à expérimenter, il faut s’observer et s’écouter, il faut noter.

    Et c’est dans cet esprit-là qu’au fil du temps, on arrive à découvrir ce que j’appelle nos alliés, les plantes qui semblent être faites pour nous. C’est peut-être le figuier, ou peut-être pas.

    Eh bien voilà, je pense que c’est à peu près tout pour les bienfaits de la figue, et du figuier, et c’est déjà énorme pour un arbre qui ne paye pas de mine, qui était peut-être tranquillement installé dans un coin de votre jardin, et qui vous donnait chaque année un beau panier de figue. Vous allez peut être le regarder d’un œil nouveau.


    Références :

    (1) Pour les données nutritionnelles, voir ici : https://www.nutritionvalue.org/Figs%2C_raw_nutritional_value.html


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  • Le cuivre cible une partie de l’ADN du virus

    Les nanoparticules de cuivre détruisent les acides nucléiques de l’ADN d’un virus ou d’une bactérie en un processus très rapide et efficace, explique Daniel Martinez, travaillant pour l’entreprise Copper 3D. Cette dernière s’est lancée dans la fabrication de masques réutilisables, fabriqués à base d’un polymère dans lequel ont été injectées des nanoparticules de cuivre.

     

    Le Chili, qui assure un tiers de la production mondiale de cuivre, a fait certifier les propriétés antiseptiques de ce métal.

    L’étude citée ce jour par le Huffingtonpostet dans laquelle Bill Keevil, microbiologiste à l’université de Southampton (Grande-Bretagne), planchait sur un coronavirus cousin du Covid-19, démontrait en 2015 qu’il suffisait de 20 minutes passé sur un alliage constitué à 95 % de cuivre pour qu’une dose de liquide contagieux soit entièrement détruite.

     Pour en savoir plus, c'est ICI

     

     

     


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  • Les graines de lin ont un petit goût de noisette très sympathique.

    Elles ont un profil nutritionnel vraiment intéressant et elles ont des propriété médicinales qui ne datent pas d'hier. Et puis, elles sont de culture relativement facile avec des productions locales. Je vous propose qu'on fasse un tour d'horizon complet sur le sujet.


    Allez, zou, un peu de botanique

    Des lins, vous allez en voir de toutes les couleurs.

    Des bleus, des rouges, des blancs. Les espèces de lin sont assez nombreuses en nature, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les couleurs.

    D'un point de vue nutritionnel et médicinal en revanche, on va se concentrer sur un seul type qu'on appelle le lin cultivé ou le lin usuel (Linum usitatissimum). Ce lin cultivé est une plante annuelle, qui fait des fleurs bleu ciel, et qui va produire une capsule qui contient une dizaine de graines.

    C'est cette capsule et ces graines de lin qui vont nous intéresser tout particulièrement. Vers le mois de juillet, les tiges de la plante vont sécher et brunir. Et lorsque les graines tintent dans les capsules quand on secoue les tiges, c'est qu'il est temps récolter.

    Vous le verrez parfois dans des champs vers la mi-juin, avec des fleurs à perte de vue et cette couleur bleue magnifique qui ressort. Bon, ça peut aussi vouloir dire que c'est une monoculture, une culture intensive, qui devient de plus en plus néfaste pour notre planète. Mais passons sur ce point-là, sinon on va prendre une tangente qui va durer des heures !

    Bienfaits des graines de linFleur de lin cultivé - Linum usitatissimum

     


    Les graines de lin dans l'histoire

    Un petit peu d'histoire pour comprendre le fait que l'utilisation du lin, ça ne date pas d'hier !

    Nos ancêtres ont utilisé la graine de lin depuis le néolithique. On parle donc de 6000 ans avant notre ère. On l'utilisait comme aliment. Comme on va le voir un peu plus bas, c'est un aliment assez complet, que l'on préparait sous forme de gruau ou de soupe.

    Et puis nos ancêtres ont filé, tissé et teint la fibre de lin depuis l'âge de pierre. On en a fait des habits, des sacs, des voilures pour les bateaux. Au Ve siècle avant J.-C., la culture était déjà très répandue en Egypte et en Mésopotamie. La culture est encore plus ancienne dans la civilisation grecque.

    On employait les graines de lin comme remède, aussi bien en interne qu'en externe pour adoucir la peau et les muqueuses. On va reparler de cette propriété un peu plus bas.

    On utilisait l'huile des graines pour appliquer sur les brûlures de peau.

    Donc déjà, dans notre histoire, une utilisation très polyvalente pour l'alimentation, la fabrication de tissus et l'élaboration de remèdes.


    Constituants des graines de lin

    Si on regarde la constitution de la graine, on voit une proportion très intéressante entre les différents groupes de macronutriments. Voici la composition pour 100 g de graines (1) :

    • 23,9 g de protéines
    • 36,6 g de lipides
    • 27,3 g de fibres
    • 6,6 g de glucides

    C'est donc un aliment très nourrissant, très riche d'un point de vue calorique, une bonne source de protéines végétales avec quasiment tous les acides aminés représentés.

    C'est aussi un aliment riche en fibres et en mucilages qui va fournir des propriétés très bénéfiques pour le maintien de la flore intestinale et un bon transit.


    Graines de lin et acides gras

    La répartition en acides gras est particulière aussi. Retenez 10/20/70 :

    • 10% d'acides gras saturés
    • 20% d'acides gras monoinsaturés de type acide oléique, un acide gras que l'on retrouve dans l'huile d'olive, des acides gras bénéfiques pour la protection du système cardiovasculaire
    • 70% d'acides gras polyinsaturés

    Parmi les acides gras polyinsaturés qui représentent la plus grande fraction de l'huile, on a une forte proportion d'acide alpha-linolénique. Environ 56% de l'huile.

    On parle beaucoup de cet acide gras aujourd'hui, qu'on note aussi ALA, car il est classé dans la catégorie des oméga 3. Ces oméga 3 permettent d'assurer un équilibre dans le processus inflammatoire, à contraster avec les acides gras oméga 6, qui eux peuvent faire basculer ce processus vers un mode plutôt pro-inflammatoire, du moins lorsqu'il n'y a pas assez d'oméga 3 pour contrebalancer cet effet.

    Question d'équilibre

    Donc c'est une question d'équilibre entre les deux. Il n'y a pas l'un qui est bon et l'autre mauvais, ils ont chacun un rôle, mais il faut les bonnes proportions. Et le problème aujourd'hui, c'est que l'alimentation moderne nous fait plutôt basculer dans un excès d'oméga 6. Donc il faut penser à se procurer des oméga 3 alimentaires d'une manière régulière. Et la graine de lin peut nous aider à faire ce travail.

    On va tout de même noter, au passage, que notre corps ne convertit pas très bien l'acide alpha-linolénique en EPA et DHA, les deux formes d'oméga 3 qui sont très activement anti-inflammatoires dans notre corps. La graine de lin a donc des propriétés anti-inflammatoires, mais pas aussi marquées que si on utilisait directement les formes EPA et DHA que l'on peut trouver aujourd'hui sous forme de compléments alimentaires, et qui peuvent parfois être nécessaire lorsqu'il y a une situation inflammatoire chronique.

    les graines de lin pour le transit


    Calmer les inflammations localement

    Notez aussi que lorsqu'on parle de substances anti-inflammatoires, il n'y a pas que l'action systémique qui compte, il y a aussi une action locale. Et les graines de lin sont riches en mucilages. Cela leur donne une propriété que l'on appelle "émolliente", un terme que vous croiserez souvent dans le monde des plantes médicinales. Il est bon de le connaître.

    Ces constituants se gonflent d'eau pour venir déposer sur la peau ou les muqueuses un petit pansement naturel qui va venir calmer les inflammations, en particulier des muqueuses irritées et enflammées. Donc là on parle d'action anti-inflammatoire par contact.

    Les préparations utilisées ici sont soit des infusions des graines, soit des macérations à froid. On va parler des préparations un peu plus bas. Personnellement j'utilise toujours une macération à froid des graines moulues, et je vous expliquerai pourquoi. A ce stade, on va juste supposer qu'on a préparé ce liquide épais et mucilagineux.

    Première utilisation possible, pour toutes les inflammations digestives. Œsophagite, gastrite, gastro-entérite, colite. Pour calmer les diarrhées aussi vu qu'il y a en général une inflammation de la muqueuse intestinale derrière les diarrhées.


    Graines de lin et inflammations urinaires

    On peut aussi boire ce liquide pour calmer les inflammations des voies urinaires.

    Et là, on n'est plus dans une action par contact. Car les mucilages ne sont pas absorbés par la muqueuse intestinale. On se demande donc comment cet effet adoucissant se propage vers le système urinaire ?

    On suppose que c'est une action anti-inflammatoire de proximité, en adoucissant la muqueuse digestive, on va aussi adoucir les organes qui sont colocalisés dans la même zone du corps, et ce signal est probablement envoyé au travers des connexions complexes du système nerveux. Du moins c'est ce qu'on pense aujourd'hui.

    Donc ce simple petit liquide peut aider à traverser une infection urinaire ou le passage douloureux des calculs. Bien évidemment, consultez toujours un médecin dans ces situations car une cystite peut dégénérer en pyélonéphrite si mal soignée, pour les calculs on peut vous demander au contraire de boire un minimum, etc.


    Inflammation des voies respiratoires

    On va étendre ce concept à la muqueuse respiratoire lorsqu'elle est enflammée. Lorsqu'on travaille avec les plantes, lorsqu'il y a irritation des voies respiratoires, on va souvent rajouter des plantes mucilagineuses comme la mauve ou le bouillon-blanc. Eh bien là, nos graines de lin peuvent apporter la même action adoucissante et calmante.

    Paul-Victor Fournier, dans son fameux Dictionnaire des Plantes Médicinales, en parle pour tout ce qui est pneumonie, pleurésie, toux, inflammation des bronches dans la rougeole. Ce n'est pas quelque chose qu'on va utiliser seul, je vous ai déjà expliqué dans d'autres articles et vidéos qu'il nous faut d'autres actions dans les cas d'infection des bronches : désinfectant pulmonaire et expectorant en particulier. Mais cet effet adoucissant peut jouer un rôle important.

    Prenons un autre exemple, l'asthme allergique. Et essayons d'imaginer les différents leviers sur lesquels les graines de lin vont agir. On a déjà parlé d'une action calmante qui se propage dans les zones à proximité du système digestif. On a aussi les fibres qui vont nourrir la flore intestinale. Et on connait bien aujourd'hui le lien entre inflammation digestive, déséquilibre de la flore intestinale et les conditions allergiques. Eh bien là, les graines de lin peuvent agir sur tous ces leviers à la fois.

    La graine de lin est elle suffisante, à elle seule, pour calmer un problème d'asthme allergique ? Non, ce n'est pas ce que je suis en train dire. C'est un outil dans notre boite à outils, à combiner avec d'autres.Séchage du lin


    Graines de lin, reines du transit

    J'aime beaucoup utiliser les graines de lin pour aider une personne qui a des problèmes de transit, que ce soit constipation chronique ou tendance à la diarrhée.

    L'action se fait principalement au travers des mucilages et des fibres.

    Constipation...

    Si constipation, les graines de lin vont agir comme laxatif de lest, fournissant du volume aux selles qui feront pression sur la muqueuse intestinale, ce qui entrainera le mouvement péristaltique. Pour dire les choses d'une manière plus simple, les selles auront plus de volume ce qui stimule la progression vers le rectum.

    Ou diarrhées

    Si on est dans une situation de diarrhées chroniques, alors les mucilages vont adoucir, et les fibres vont aider à réguler cet excès de liquide. On peut dire que la graine de lin a une action équilibrante lorsque le transit est perturbé.

    Il faut aussi savoir que parfois, à l'inverse, certaines personnes qui ont un terrain intestinal très sensible, vont réagir à la présence de fibres qui vont devenir un peu trop irritantes et provoquer une diarrhée. C'est quelque chose à garder en tête. On peut voir ceci chez la personne qui souffre du syndrome de l'intestin irritable par exemple, qu'on appelle aussi colopathie fonctionnelle.

    Si vous avez cette condition et que vous avez du mal à tolérer certaines crudités, ou certains aliments riches en fibre, il se peut que les graines de lin vous irritent un peu trop et prennent le dessus sur l'effet adoucissant des mucilages.

    Eh oui, c'est complexe tout ce petit monde, et chacun a ses forces et ses faiblesses, donc il faut arriver à ajuster l'approche en fonction des besoins de la personne. Si c'est votre cas, vous pouvez essayer de passer la préparation au travers d'une passoire fine afin d'éviter le plus gros des fibres, et de commencer avec des petites quantités puis augmenter graduellement pour voir comment vous réagissez.

    Pour rester avec le terrain intestinal, on peut dire que les graines de lin ont un effet nettoyant, un effet balai, dans le sens ou toutes ces fibres vont souvent capturer des toxines pour les emmener vers la sortie. Elles vont capturer une partie des sels biliaires qui contiennent aussi les déchets provenant du foie. Autre effet positif sur la détox, c'est le fait que les fibres nourrissent la flore intestinale, et cette flore est une vraie centrale d'épuration, donc il faut en prendre soin.


    Source de phytoestrogènes

    Basculons maintenant sur la sphère reproductive avec l'accompagnement de la ménopause.

    Si vous vous intéressez au sujet, vous avez probablement remarqué que l'on conseille souvent de prendre des plantes ou des aliments riches en phytoestrogènes. Attention, ce ne sont pas des estrogènes naturels, ils n'agissent pas comme les estrogènes qui sont fabriqués par les ovaires, les surrénales ou les cellules adipeuses. Ils agissent comme modulateurs des récepteurs estrogéniques. Ils ont tendance à équilibrer, a stimuler les récepteurs lorsqu'il y a une déficience estrogénique, et à faire concurrence aux estrogènes forts lorsqu'il y a excès.

    Durant la ménopause, lorsqu'il y a des symptômes gênants, qui sont en général provoqués par une chute rapide des estrogènes, on recommande souvent ces substances phytoestrogéniques qui vont venir activer faiblement les récepteurs. Mais faiblement, c'est mieux que pas de stimulation du tout, et c'est ce qui va créer l'effet bénéfique. Vous avez probablement entendu parler du soja, le plus célèbre dans cette catégorie.

    Eh bien les graines de lin sont très riche en substances qu'on appelle des lignanes, et ce sont elles qui ont ces propriétés phytoestrogéniques. On trouve des lignanes dans le millet, les graines de sésame, les légumineuses. La reine des lignanes, c'est la graine de sésame. Mais la graine de lin arrive juste derrière.

    On peut donc, pendant la période de la ménopause, rajouter une portion de graines de lin récemment moulues dans son alimentation, à combiner possiblement avec d'autres sources de phytoestrogènes si nécessaire.

    Il y a aussi un effet préventif de certains cancers, comme du sein, de l'utérus et des ovaires, grâce à cette action des lignanes (2, 3, 4, 5).

    La mise en garde classique, on en parlera plus loin, concerne un passé de cancer hormonodépendant. Faut-il s'en inquiéter ou pas ? On reviendra sur le sujet.


    Lignanes et cholestérol

    Les graines de lin ont la réputation de faire baisser les taux de cholestérol sanguin, qu'en est-il exactement ?

    Nous avons plusieurs études qui semblent effectivement démontrer une réduction du cholestérol total et du cholestérol LDL avec la prise de graines de lin. Dans une étude faite sur des personnes ayant de l'athérosclérose, on voit une réduction de 15% du LDL et de 11% du cholestérol total (6).

    D'une manière générale, si on regarde plusieurs études faites sur humains, chez les personnes ayant une lipidémie considérée comme normale, on voit une réduction qui varie entre 6 et 11% pour le cholestérol total et entre 9 et 18% pour le LDL (7, 8, 9). Donc c'est assez significatif.

    Chez les personnes qui ont des taux de cholestérol élevés, on voit une réduction qui varie entre 5 et 17% pour le cholestérol total et entre 4 et 10% pour le LDL (10, 11, 12). Il y a aussi parfois une augmentation du HDL.

    Ce qu'on peut aussi observer, qui est largement plus intéressant de mon point de vue, c'est la diminution de certains marqueurs de risques cardiovasculaires comme la lipoprotéine a, qu'on note Lp(a) et l'apolipoprotéine B (13, 14). On voir aussi une réduction du phénomène de résistance à l'insuline que l'on peut observer dans de nombreux problèmes métaboliques aujourd'hui (15).

    Donc si on met toutes ces données ensemble, personnellement, j'en conclus qu'il y a fort probablement un rôle protecteur cardiovasculaire et métabolique ici. Peut-être grâce au profil en acides gras. Peut-être grâce aux lignanes, aux fibres, à l'impact sur la flore intestinale. Probablement grâce à l'ensemble de ces actions. J'estime que c'est un excellent aliment à inclure dans différents programmes de prévention ou d'accompagnement.

    Il faut noter le point suivant, et il est important. Ces études ont utilisées des quantités qui varient entre 20 et 40 g de graines par jour, ce qui fait une bonne quantité. On ne parle pas ici d'une petite cuillère à café, on parle de 2 à 3 cuillères à soupe.


    Graines de lin et prostate

    Un dernier point à noter, c'est l'action bénéfique des lignanes sur les problèmes de prostate, que ce soit la prévention du cancer de la prostate (16) ou de l'adénome (17). Donc messieurs, à partir d'un certain âge, il serait bon d'intégrer des graines de lin d'une manière régulière dans votre alimentation.


    Formes et dosages

    Il faut acheter des graines de bonne qualité, qui n'ont pas passé 3 ans sur une étagère. Gardez-les non moulues dans un endroit frais et à l'abri de la lumière.

    Ma forme favorite, la voici : les graines de lin moulues.

    Il ne faut pas les moudre trop à l'avance sinon les acides gras polyinsaturés vont s'oxyder plus rapidement (et rancir). Personnellement, je mouds une quantité de graines suffisante pour quelques jours, et je garde la poudre au réfrigérateur pour conserver les acides gras.

    Dans la tradition, la graine entière a aussi été utilisée. En revanche, je trouve que l'extraction des mucilages n'est pas aussi bonne (logique). Je pense aussi que la graine non moulue n'est pas très digeste, donc la moudre va mieux libérer les constituants qui nous intéressent : fibres, mucilages, lignanes, acides gras, etc.

    Pour les dosages, comme on l'a vu un peu plus haut, pour un effet thérapeutique il faut parfois faire dans les 20 à 30 g de poudre par jour, en particulier pour les troubles de la lipidémie et les troubles métaboliques.

    Afin de réguler le transit, dans les cas de constipation chronique par exemple, on peut voir un effet à partir de doses plus faibles, 2 à 3 cuillères à café par jour, tout dépend de la situation.

    Pour la préparation, personnellement je fais très simple. Je mets ma quantité de graines dans un grand verre d'eau froide et je laisse reposer une dizaine de minutes. Ensuite, je remue, et je bois, puis je vais boire un 2e verre d'eau juste derrière, afin de donner un maximum de liquide à ces mucilages. Sinon, si on prend les graines sans eau, elles peuvent avoir un effet asséchant dans le tube digestif.

    Et comme je vous disais, si vous avez les intestins fragiles, vous pouvez essayer de passer la macération au travers d'une passoire pour enlever le plus gros des fibres et garder principalement les mucilages avant de boire.


    Précautions

    cancer hormonodépendant

    Je démarre avec une précaution que vous avez peut-être déjà vue ici et là, le fait que les plantes riches en phytoestrogènes comme le lin sont contrindiquées si passé de cancer hormonodépendant.

    La réaction est logique - si ces substances agissent comme des estrogènes, alors elles peuvent probablement stimuler la croissance de cellules cancéreuses du sein, de l'ovaire, etc.

    Mais en réalité, les choses sont beaucoup plus complexes que ça. Les phytoestrogènes ne se comportent pas comme des estrogènes, il faut arrêter de dire ça. Ils ont un effet beaucoup plus modulateur. Et je peux vous dire qu'il y a un gros débat aujourd'hui. Il y a les pour et les contre. Et en général, ceux qui sont pour, ce sont ceux qui ont pris le temps d'éplucher toutes les études à notre disposition.

    Personnellement, basé sur toutes les recherches que j'ai effectué, et si j'étais une femme, je peux juste vous dire qu'à des doses alimentaires et raisonnables, je considèrerais les graines de lin comme plutôt bénéfiques pour ma situation. Maintenant, c'est un sujet délicat, ma position est délicate car je ne suis pas médecin, et je me dois de vous demander de valider avec votre équipe médicale si vous avez un passé de cancer hormonodépendant.

    Diverticulose et/ou de syndrome de l’intestin irritable

    Ensuite, autre point, on sera prudent en cas de diverticulose et/ou de syndrome de l’intestin irritable. Si vous voulez tester les graines de lin, commencez par de petites doses de graines moulues et filtrées et voyez si c'est bien toléré.

    Sténose intestinale

    Une contre-indication aussi en cas de sténose intestinale, paralysie intestinale ou mégacôlon. A éviter.

    Absorption des médicaments

    Je vous rappelle que la prise de substances très riches en fibres et mucilages peut diminuer l’absorption de certains médicaments, vitamines ou autres compléments alimentaires. Donc à prendre loin de ces substances.

    Baisse de la glycémie

    En cas de diabète, attention aux fortes quantités de graines de lin prises au cours du repas car elles pourraient faire baisser la glycémie d'une manière significative.


    Conclusion

    J'espère vous avoir donné un bon tour d'horizon du pouvoir nutritif et médicinal des graines de lin. C'est une longue liste, qui positionne cette petite graine comme un vrai atout pour notre santé.

    J'ai toujours un petit bocal de graines moulues dans mon réfrigérateur, et j'essaie d'y penser régulièrement pour intégrer à mon alimentation ou mes boissons. Ca ne coûte pas bien cher, et ce sont ces petits gestes de tous les jours qui font toute la différence.

    A noter : contrairement à beaucoup d’autres cultures, le lin ne consomme que très peu de pesticides et en rejette des quantités infimes. En effet, le lin absorbe et transforme pour sa croissance la quasi-totalité des produits consommés, ce qui fait de lui le textile naturel le plus respectueux de la nature.


    Références

    (1) Pour l'analyse des constituants, voir : https://ciqual.anses.fr/

    (1bis) Calado A, Neves PM, Santos T, Ravasco P. The Effect of Flaxseed in Breast Cancer: A Literature Review. Front Nutr. 2018;5:4. Published 2018 Feb 7. doi:10.3389/fnut.2018.00004

    (1ter) Flower G, Fritz H, Balneaves LG, Verma S, Skidmore B, Fernandes R, Kennedy D, Cooley K, Wong R, Sagar S, Fergusson D, Seely D. Flax and Breast Cancer: A Systematic Review. Integr Cancer Ther. 2014 May;13(3):181-92. doi: 10.1177/1534735413502076. Epub 2013 Sep 8. PMID: 24013641.

    (1quar) Pal P, Hales K, Petrik J, Hales DB. Pro-apoptotic and anti-angiogenic actions of 2-methoxyestradiol and docosahexaenoic acid, the biologically derived active compounds from flaxseed diet, in preventing ovarian cancer. J Ovarian Res. 2019 May 25;12(1):49. doi: 10.1186/s13048-019-0523-3. PMID: 31128594; PMCID: PMC6535187.

    (1quin) A ma connaissance, les études concernant le cancer des ovaires n'ont été réalisées que sur des modèles animaux. Voir ici par exemple : Edel AL, Rodriguez-Leyva D, Maddaford TG, Caligiuri SP, Austria JA, Weighell W, Guzman R, Aliani M, Pierce GN. Dietary flaxseed independently lowers circulating cholesterol and lowers it beyond the effects of cholesterol-lowering medications alone in patients with peripheral artery disease. J Nutr 145: 749–757, 2015. doi:10.3945/jn.114.204594.

    (6) Edel AL, Rodriguez-Leyva D, Maddaford TG, Caligiuri SP, Austria JA, Weighell W, Guzman R, Aliani M, Pierce GN. Dietary flaxseed independently lowers circulating cholesterol and lowers it beyond the effects of cholesterol-lowering medications alone in patients with peripheral artery disease. J Nutr 145: 749–757, 2015. doi:10.3945/jn.114.204594.

    (7) Clark WF, Parbtani A, Huff MW, Spanner E, de Salis H, Chin-Yee I, Philbrick DJ, Holub BJ. Flaxseed: a potential treatment for lupus nephritis. Kidney Int 48: 475–480, 1995. doi:10.1038/ki.1995.316.

    (8) Cunnane SC, Ganguli S, Menard C, Liede AC, Hamadeh MJ, Chen ZY, Wolever TM, Jenkins DJ. High alpha-linolenic acid flaxseed (Linum usitatissimum): some nutritional properties in humans. Br J Nutr 69: 443–453, 1993. doi:10.1079/BJN19930046

    (9) Cunnane SC, Hamadeh MJ, Liede AC, Thompson LU, Wolever TM, Jenkins DJ. Nutritional attributes of traditional flaxseed in healthy young adults. Am J Clin Nutr 61: 62–68, 1995.

    (10) Jenkins DJ, Kendall CW, Vidgen E, Agarwal S, Rao AV, Rosenberg RS, Diamandis EP, Novokmet R, Mehling CC, Perera T, Griffin LC, Cunnane SC. Health aspects of partially defatted flaxseed, including effects on serum lipids, oxidative measures, and ex vivo androgen and progestin activity: a controlled crossover trial. Am J Clin Nutr 69: 395–402, 1999.

    (11) Mandaşescu S, Mocanu V, Dăscaliţa A-M, Haliga R, Nestian I, Stitt PA, Luca V. Flaxseed supplementation in hyperlipidemic patients. Rev Med Chir Soc Med Nat Iasi 109: 502–506, 2005.

    (12) Patade A, Devareddy L, Lucas EA, Korlagunta K, Daggy BP, Arjmandi BH. Flaxseed reduces total and LDL cholesterol concentrations in Native American postmenopausal women. J Womens Health (Larchmt) 17: 355–366, 2008. doi:10.1089/jwh.2007.0359.

    (13) Bloedon LT, Balikai S, Chittams J, Cunnane SC, Berlin JA, Rader DJ, Szapary PO. Flaxseed and cardiovascular risk factors: results from a double blind, randomized, controlled clinical trial. J Am Coll Nutr 27: 65–74, 2008. doi:10.1080/07315724.2008.10719676.

    (14) Lucas EA, Wild RD, Hammond LJ, Khalil DA, Juma S, Daggy BP, Stoecker BJ, Arjmandi BH. Flaxseed improves lipid profile without altering biomarkers of bone metabolism in postmenopausal women. J Clin Endocrinol Metab 87: 1527–1532, 2002. doi:10.1210/jcem.87.4.8374.

    (15) Rhee Y, Brunt A. Flaxseed supplementation improved insulin resistance in obese glucose intolerant people: a randomized crossover design. Nutr J. 2011 May 9;10:44. doi: 10.1186/1475-2891-10-44. PMID: 21554710; PMCID: PMC3112403.

    (16) McCann MJ, Gill CI, McGlynn H, Rowland IR. Role of mammalian lignans in the prevention and treatment of prostate cancer. Nutr Cancer. 2005;52(1):1-14. doi: 10.1207/s15327914nc5201_1. PMID: 16090998.

    (17) Said MM, Hassan NS, Schlicht MJ, Bosland MC. Flaxseed suppressed prostatic epithelial proliferation in a rat model of benign prostatic hyperplasia. J Toxicol Environ Health A. 2015;78(7):453-65. doi: 10.1080/15287394.2014.993779. PMID: 25785559.

     
     

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